Imaginez un nouveau-né célèbre avant même d’avoir vu le jour. Imaginez un bambin qui, sans savoir encore ni parler ni marcher est déjà promis à la succession d’une des plus grandes, une des plus puissantes dynasties du monde des sorciers. Imaginez un garçon capricieux s’offrant des êtres de chair et de sang en guise de cadeaux de noël et brisant leurs vies comme on déchire un vulgaire emballage. Maintenant, projetez le tout en un seul et unique jeune homme de 21 ans, aussi sombre que charismatique, aussi arrogant qu’attirant. Bienvenue chez Azrael Nathan Potter. Bienvenue en enfer.

Fils aîné du puissant Harry James Potter, Azrael ne connaît pas la contradiction. Arrogant et totalement imbu de sa petite personne, il ne comprend ni ne tolère que l’on s’oppose à lui d’une quelconque manière que ce soit. D’un naturel impulsif, il n’hésite pas à jouer des poings ou de la baguette pour se faire respecter et sa musculature saillante alliée à son esprit aussi perspicace que sournois lui ont toujours permis d’avoir le dessus. Tout cela fait de lui un être respecté à défaut d’être apprécié de tous. Mais en cela, Az ne voit pas la différence. Après tout, « Mieux vaut être craint que trop aimé » et l’amour est la seule chose au monde qui l’effraie réellement. Dans sa famille, point d’affection. Chacun de ses membres – les enfants y compris – sont encore rattachés à la structure familiale pour leur utilité ou la noblesse de leur sang. Pas d’états d’âme. Pas de sentiments dégoulinants.

Préféré de sa mère, en éternel conflit avec son père, Azrael est l’exemple même du garçon déséquilibré qui s’en cache. Traité et détesté en adulte lorsqu’il a pris la décision, enfant, d’épargner la famille Black, il en a assumé les conséquences très jeune. Aussi, comment pourrait-il connaître les sentiments et les aspirations d’un enfant normalement constitué ? Comment supporter la pression familiale, tenir tête au pater familias sans s’enfermer dans une tour d’ivoire scellée par un cœur de pierre ? Qui peut savoir ce qu’il ressent vraiment au fond ? Qui porte en soi la clé de son masque de fer ?

Si j'étais un fruit, je serais ϟ Fruit de la passion
Si je rencontrais Merlin je lui dirais ϟ Cherche pas, JE suis le meilleur ! ><
L'adjectif qui me caractérise le plus ϟ Arrogant
Mon plus grand secret ϟ Je ne suis qu’humain ! … oÔ
La phrase que je dis sans arrêt ϟ Me, myself and I !
Si je devais me réincarner, ce serait en ϟ Moi en mieux ! Ah non… Déjà fait !
Voldemort, Dumbledore ou Darth Vador ϟ Azrael Potter ;)
Si je pouvais ressusciter quelqu'un ce serait ϟ Les morts sont très bien là où ils sont.
J'ai toujours sur moi ϟ Une capote
Je n'ai jamais ϟ aimé
Mon meilleur souvenir ϟ L’arrivée de Gillian

"Est-ce qu'on peut les garder ?"
“Azrael !”

Du haut de son mètre vingt, le petit garçon lève son regard bleu acier pour soutenir celui du Père. Il ne tremble pas. Il ne connaît pas la peur. Les cris, la violence, font partie entière de son quotidien. C’est là le legs de toute une famille, le patrimoine que le garçonnet d’apparence encore chétive devra trop tôt porter sur ses épaules. Petit avorton, il sent déjà homme et prêt à braver les foudres de l’Autorité pour obtenir ce qu’il veut. Ce qu’il voulait ? Elle. Non, pas la petite fille en pleurs, et encore moins la femme au regard vide. A vrai dire, ils les avaient à peine remarquées. Toute son attention était accaparée par la fillette à l’air farouche qui les fusillait du regard, semblant prête à bondir sur ces bourreaux pour protéger les deux autres de ses petites mains nues. Dans son regard brillait quelque chose qu’Azrael n’avait encore jamais vue jusqu’ici. De l’amour. Cet amour donc certains disent qu’il peut pousser au sacrifice, fondements de l’expression « aimer à en crever ». Ce jour-là, elle était prête à mourir pour celles qu’elle aimait. Qu’avaient-elles fait de si spécial pour mériter son amour ? Elevé comme il l’avait été, le petit Potter ne pouvait concevoir que quelque chose puisse se donner sans contrepartie aucune. Et pourtant, cela semblait être le cas à cet instant.

« Tu veux les garder Azrael ? Comme… des animaux domestiques ? »
« Je… C’est que… Elles sont sang-purs, non ? Et des parentes en plus alors… Ce serait du gâchis si… »


Le petit garçon savait qu’il n’était pas nécessaire d’en dire davantage. Aucun mort ne parviendrait à convaincre le Père. Seul l’audace, la provocation pouvaient avoir raison de lui. Aussi, il continuait de soutenir son regard, de le mettre au défi de lui confier cette tâche, d’écraser ces épaules de ce nouveau point en espérant qu’il flanche. Et, lui, se ferait un plaisir d’y survivre, de faire preuve de courage et de maturité. Après tout, n’était-ce pas l’exemple que donnait la fillette, chétive mais déterminée ?
Le Maître des Ténèbres finit par se retourner et s’approcher de l'enfant. Par pur réflexe, celui-ci eut un mouvement de recul puis, craignant que la fillette ne l’ait vu flancher, se rapprocha d’un pas en bombant le torse. Le Maître prit alors sa main et glissa celle de l’autre enfant dans la sienne. Azrael la serra de toutes ses forces, sans trop savoir s’il voulait, par ce geste, la rassurer ou bien se rassurer lui-même, trouver le courage d’affronter cette tâche, de la protéger et de prouver aussi à son géniteur qu’il pouvait se montrer aussi puissant que lui. Quelque fût la portée de ce geste, il scellait leur avenir à tous les deux.

*

Dès lors commença la double vie. D’un côté, Poudlard et ses couloirs jamais assez larges pour laisser circuler Azrael et sa tête déformée par l’orgueil et l’arrogance. Populaire, adulé par les Serpentard et craint par tous les autres, le jeune homme a grandis comme une plante sans tuteur, à l’état sauvage, allant puiser son eau et son oxygène dans le terreau des autres et n’ayant pas le moindre scrupule à le faire. Intelligent mais bagarreur, il a su s’attirer les bonnes grâces de ses professeurs tout en se croyant au-dessus du règlement sitôt que ceux-ci avaient le dos tourné.
De l’autre côté, la vie recluse dans le manoir familiale. La plante sauvage et carnivore redevenait terre en friche, cherchant l’amour comme le soleil et l’eau, passant des heures entières à épier Gillian qu’il a eu le temps de voir grandir, devenir une femme, paraissant indépendante à un tel point qu’il en oubliait presque qu’elle était sa captive. Et de jours en jours, il sentait quelque chose grandir en lui, quelque chose qui semblait peu à peu prendre le pas sur l’ambition et le désir de puissance. Un sentiment qu’il ne pouvait encore nommer.

A sa sortie de Poudlard et alors qu’il fait ses premiers pas dans le monde réel dans toute sa cruauté, Azrael n’est plus le garçon d’autrefois. Il a perdu le peu de naïveté que la vie lui avait légué en cadeau et sait pertinemment que ce qu’il a cru, l’espace d’un instant, éprouver pour Calypso ne pourra jamais se concrétiser un jour. Dès lors, il ne pense plus qu’à ses ambitions, à sa carrière, à sa lente ascension pour prendre un jour le pouvoir que son père a porté à bout de bras toutes ces années, pour se venger enfin de toutes les humiliations subies. L’amour filial n’existe pas. L’amour tout court n’existe pas. Il n’y a que le pouvoir et l’ambition.
Alors, pour ne pas totalement éteindre le peu de lumière qui luit encore en lui, il est resté proche de Gillian. Mais il se cache dans sa tour d’ivoire, son éternel masque de fer. Il veut qu’elle n’oublie jamais qu’elle lui appartient, qu’il la domine et qu’il obtiendra ce qu’il veut d’elle, que ce n’est qu’une question de temps. Il n’imagine même pas qu’un sentiment puisse être partagé. Personne ne le lui a jamais appris. Saura-t-elle le faire ?

Prénom/Pseudo ϟ Camille; Âge ϟ 18 ans; Sexe ϟ Féminin; Comment avez-vous connu le forum ϟ Sur Pub RPG Design ;); Magnolia ? ϟ oÔ