Tous les membres se doivent de lire le règlement et le contexte quand ils s'inscrivent, pensez à le faire ici et ici.
Le staff rappelle aussi que tout le monde ne peut pas être un sang-pur et que la demande doit se faire auprès d'un admin. De plus, nous rappelons également que la répartition dans les maisons se fait lors de votre validation, ce n'est pas vous qui choisissez la maison où vous atterrissez.
N'hésitez pas à souvent voter pour les top sites ! Ca fait de la publicité au forum et ça rapporte des points ! Alors votez !
Le Deal du moment :
Funko POP! Jumbo One Piece Kaido Dragon Form : ...
Voir le deal

Partagez | 
 

 « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
Aller à la page : 1, 2  Suivant
AuteurMessage
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 16:50



« Az, tu devrais te calmer un peu sur la boisson… »


Le troisième verre de whisky pur feu qu’Azrael venait de descendre d’une traite frappa le bar de la Tête du Sanglier dans un bruit sourd. Hagard, le jeune homme adressa un signe de tête dédaigneux au barman accompagné d’un regard noir comme s’il ne comprenait pas pourquoi il n’était pas servi plus promptement que ne l’étaient les rares autres clients de l’enseigne. Enfin, le quatrième verre arriva et subit alors le même sort que le précédent et que tous ceux qui s’étaient succédé ces dernières minutes. Azrael sentait les regards se braquer sur lui, au fur et à mesure de ses exploits mais peu lui importait. Ici, comme partout ailleurs, il était au-dessus de tous et bien mal avisé – ou renseigné – était le sorcier qui tenterait de porter le moindre jugement sur son attitude. Dans cette optique, le verre suivant ne semblait pas être un problème. Chaque fois, le liquide brûlant lui arrachait les poumons et la vague – de plus en plus vague, d’ailleurs – douleur que cela suscitait dans sa trachée chaque fois lui donnait la douce et enivrante impression de reprendre le dessus sur cette autre douleur, plus profonde, secrète.

« Az… »
« Tais-toi ! » beugla soudainement le jeune homme. « Qui es-tu pour me donner des ordres ?! Je n’ai besoin de toi ! Tu n’es rien ! Tu n’es rien, t’entends ?! Il n’y a que moi qui compte ! MOI ! »

A ces mots, Azrael empoigna son jeune frère par le col de sa chemise. Sa fureur était telle qu’il aurait pu lui fracasser le crâne sans le moindre scrupule. Cela n’était pas seulement le fait de l’alcool. Az était réputé impulsif, parfois même violent et Nolhan était toujours le premier à en subir les conséquences. Chez les Potter, les liens du sang n’existaient que pour justifier la pureté et le rang de la famille. En dehors de cela, il n’y avait point de respect, point d’amis et encore moins d’amour. La vie les avait fait frère ; cela s’arrêtait là. Azrael aurait très bien pu se contenter d’ignorer son cadet, me direz-vous. Sans doute l’aurait-il fait s’il n’avait pas commis la pire des trahisons à son égard, s’attirer l’affection démesurée du seul être pour qui Az semblait éprouver – bien qu’il s’en cachât – ce qui ressemblait le plus à de l’affection. Bien sûr, le genre d’amour que Gillian vouait à Nolhan n’était pas celui qu’Azrael souhaitait pour lui. Mais la souffrance mêlée aux effluves de l’alcool rendait tout cela encore plus confus que cela ne l’était déjà. Inspirant profondément pour contenir sa rage, Az repoussa violemment son frère en direction de la porte du bar.

« Dégage ! »

Nolhan ne se fit pas prier. D’ordinaire plutôt forte tête, toujours prêt à se mesurer à son aîné, dans une rivalité constante avec celui-ci pour s’attirer les faveurs du Père, il savait cela dit que lorsqu’Azrael était dans cet état comateux, sa force était lui plus souvent décuplée. Ces quelques années d’avance lui assurant déjà d’ordinaire l’avantage, mieux valait ne pas insister. Satisfait, Az replongea dans la contemplation du fond de son verre. Cette semaine avait été éprouvante et ce samedi soir à Pré-au-Lard n’en était que la consécration. Des heures entières à végéter dans une salle de cours à écouter d’une oreille des profs aussi joviaux qu’incompétents, l’esprit ailleurs. Une semaine à peine que les cours avaient repris et si d’ordinaire Azrael se faisait une joie de regagner Poudlard qui n’était rien d’autre qu’un grand terrain de jeu, une extension de son royaume qu’il n’avait pas à partager avec son père, le cœur n’y était pas. Une semaine à peine que les cours avaient repris mais déjà une semaine sans nouvelle de Gillian ce qui avait très largement franchi la limite du supportable. Dans le manoir familial, il y avait toujours les cris, la haine, les défis, l’insécurité et ce constant besoin de faire ses preuves. Mais il y avait aussi et surtout des moments privilégiés entre Nathan et Calypso, des moments que les deux jeunes gens ne partageaient que rarement au château. Là-bas, il la possédait, la dominait, l’épiait à longueur de journées. Ici, tout était différent.

Laissant échapper un profond soupir, Az jeta distraitement une bourse de gallions sur le comptoir, sans se soucier un instant de savoir si le compte y était ou s’il devait attendre du barman qu’il lui rende un peu de monnaie. Grandir dans un monde d’abondance avait ses avantages ; on avait les moyens de se détruire librement sans que personne ne s’en soucie le moins du monde. Azrael attrapa sa cape et quitta le bar en claquant la porte avant de remonter l’allée principale de Pré-au-Lard. On était en septembre. L’air était frais mais bon. Le jeune homme se mouvait d’un pas mal assuré, zigzaguant entre des obstacles imaginaires. Il finit néanmoins par atteindre les grilles de château et se laissa guider par les lumières des dortoirs qui brillaient au loin. Tout en longeant la lisière de la forêt interdite, il songea à la semaine qui s’annonçait et l’imagina identique à celle qui venait de s’écouler. De rage, il frappe plusieurs fois du poing dans l’écorce des pins jusqu’à sentir un léger filet de sang couler le long de ses doigts avant de reprendre sa marche, le souffle court.

Arrivé au lac noir, épuisé et peu enthousiaste à l’idée de retrouver l’effervescence de sa salle commune, il se laissa tomber au bord de l’eau et roula sur le dos pour fixer les étoiles à la lueur desquelles il pouvait deviner le sang s’écoulant le long de la manche de sa chemise. Il ne ressentait pas la douleur. Ou plutôt si. Elle atténuait la douleur morale. Il aimait se retrouver cet état comateux, cet état d’abandon, à des endroits où personne ne risquait de le surprendre en flagrant délit de ce que lui nommait faiblesse et de ce que la plupart des gens appelaient humanité. Personne ?
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 18:11

    Que la journée avait été longue pour Gillian. Elle n'en pouvait plus de tout ce bruit, de toute cette agitation. Toute la Tour Gryffondor résonnait d'animations et de l'excitation de ses occupants. Bon sang mais ils n'étaient donc pas fichu de rester calme après les cours ? Elle avait l'impression d'étouffer, d'être au bord de l'implosion. En même temps, cela aurait été un mensonge que de dire qu'elle était d'humeur joviale et charitable depuis qu'ils avaient à nouveau retrouvé les bancs de Poudlard mais c'était faux. Elle était d'une humeur absolument massacrante depuis le début et rien ni personne ne pouvait parvenir à la calmer. La tête posée contre la vitrine, elle n'y voyait rien à travers. Le soleil commençait à décliner de plus en plus il ne faisait pas vraiment une chaleur estivale. L'automne approchait à grand pas et avec lui ses grands sabots. La chaleur avait donc pris la poudre d'escampette. Mais elle s'en fichait, elle étouffait, elle avait besoin d'air. Sans un mot pour Louànn qui venait visiblement vers elle, elle s'esquiva et sortit de la salle commune. Peu importe qu'elle n'ait pas ce qu'il faut pour se tenir au chaud dehors, elle ferait avec. Elle dévala les marches à la hâte, sans prêter attention à ceux qu'elle croisait. Il fallait bien admettre qu'en cet instant, elle n'avait rien à foutre de rien ni de personne. Faux, elle se souciait de quelqu'un sinon elle ne serait pas d'une humeur aussi massacrante. Penelope n'y était pour rien. Ni même Nolhan. C'était juste cette tête de lard d'Azrael. Encore et toujours Azrael. Il était son bourreau à plus d'un sens et elle ne supportait de devoir supporter ses sautes d'humeur, quelqu'en soit la raison, surtout si c'était sa faute à elle.

    Elle était dans le Hall quand elle tomba sur Nolhan. Elle lui aurait souri malgré sa mauvaise humeur si lui n'avait pas paru si contrarié. Calypso l'avait abordé pour savoir ce qui lui arrivait. Elle avait toujours eu beaucoup d'affection pour Nolhan depuis qu'il était enfant. Il était peut-être celui qu'elle considérait le plus comme un membre de sa famille. Elle ne pouvait s'empêcher de le materner, c'était plus fort qu'elle. Il était attaché à cette petite tête dure. Ce que lui répondit Nolhan ne l'était qu'à moitié mais ne fit qu'augmenter sa mauvaise humeur. Azrael bien sûr. Les relations entre les deux frères n'avaient jamais été au beau fixe et c'est peut-être ce qui avait poussé à prendre la défense de Nolhan plus que nécessaire. Le fait qu'Azrael s'en prenne à son frère la rendait folle de rage. Elle ne comprenait pas une telle absence d'amour et de soutien dans cette famille. Elle était tellement proche de sa soeur qu'une chose pareille la rendait malade. Si bien que, une fois le jeune Serpentard quitter, elle était prête à régler son compte à l'aîné des Potter. Il avait beau avoir tout droit sur elle elle n'avait aucunement l'intention de le ménager. Ce n'était qu'un idiot fini. Elle détestait sa mère de tout s'octroyer comme si c'était son bon droit de naissance. On a rien sans rien et oui, elle lui devait la vie mais ça ne lui donnait pas tous les droits possibles et imaginables sur elle. Et surtout pas celui de s'en prendre physiquement à son frère.

    Elle sortit d'un pas rageur dans le parc. Elle savait où il devait se trouver dans près du lac vu l'état dans lequel il devait se trouver. Elle y aurait mis sa main à couper. Malgré toutes leurs disputes et leurs divergences d'opinion, elle ne pouvait pas nier le fait qu'elle le connaissait par coeur et que parfois, il lui manquait vraiment. Non pas son comportement hautain et insupportable mais la façon qu'il avait de lui sourire parfois, de la regarder profondément dans les yeux à tel point qu'elle avait l'impression que sa cage thoracique s'était enfoncée et que son coeur avait plongé vers des profondeurs inconnues. Il avait plus d'emprise sur elle qu'elle ne voulait l'admettre mais c'était un fait.
    Elle le trouva affaler dans l'herbe, la tête dans les étoiles, le corps étendu sur le soleil. Elle observa un moment sa silhouette en silence, de loin, sans oser bouger de peur de rompre quelque chose. Puis elle repéra le liquide poisseux qui coulait de sa manche. Elle gromella entre ses dents et couvrit la distance qui les séparait en silence. Elle s'arrêta au dessus de lui et planta ses yeux dans les siens, coupant court à sa contemplation du ciel. Elle était partagée entre l'envie de lui faire passer un sale quart d'heure et celle de prendre soin de cet idiot. Elle aussi elle était idiote. Elle se laissa finalement tomber à ses côtés sans lui adresser un mot, se contentant d'attraper son bras pour l'examiner. La blessure n'était que superficielle, elle n'aurait donc besoin que d'un sort mineur pour le soigner. Elle sortit la baguette d'un geste souple et lui lança sans le regarder.

    « T'es pitoyable, mon pauvre. Et le fait d'être bourré n'est pas une excuse suffisante pour t'en prendre à ton frère. »

    Et sur ces mots elle murmura un sort qui guérit quasi instantanément la blessure. Elle posa à nouveau son bras par terre et tourna enfin la tête vers lui. Il empestait le whisky pur feu, ce qu'elle ne supportait pas. Elle ne comprenait pas pourquoi il s'était mis dans un état pareil, il devait sans doute être d'une humeur massacrante et elle n'allait sans doute pas tarder à en avoir la preuve. Mais elle n'aimait pas ça. Elle détestait qu'il se mette dans cet état-là, et elle craignait fort qu'une nouvelle dispute n'éclate entre eux. Elle n'était pas vraiment d'humeur patiente et consiliante ce soir.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 18:40

Les yeux rivés sur les étoiles, ses quelques mèches rebelles – héritage paternel – se mêlant à l’herbe fraîche, Azrael se sentant définitivement vidé de toute énergie. Sa cage thoracique se soulevant et s’abaissant lentement au rythme de sa respiration le berçait tant et si bien qu’il se surprit à fermer les yeux et à se laisser aller à des songes beaucoup plus légers que ceux qu’il avait connu ces derniers jours. Une trêve qui ne dura qu’un court instant puisque, bientôt, un bruit sourd indiqua à Az qu’il n’était plus seule et que quelqu’un venait de s’affaler dans l’herbe à ses côtés. Usant du peu de réflexes que l’alcool lui avait concédé, le jeune homme plongea une main dans sa poche afin de saisir nerveusement sa baguette jusqu’à ce que les effluves d’un parfum familier et aimé arrivent à ses narines. Là où le stress aurait dû retomber, le phénomène inverse produisit. Azrael sentit son cœur cogner furieusement dans poitrine. Son éducation, son caractère, sa froideur naturelle l’avait rendu totalement insensible au danger et à l’ennemi potentiel tapi dans l’ombre – et Merlin savait combien il avait d’ennemis ! Seule la présence de Gillian faisait monter en lui se mélange d’appréhension et d’excitation. Savourant cet instant de répit, ce temps suspendu, Az garda les yeux fermés, la main toujours serrée sur sa baguette – quand on est né paranoïaque, pas moyen de se refaire !

Bientôt, une voix s’éleva dans la nuit. Une voix douce pour une phrase qui se voulait réprobatrice. En quelques petits picotements, Azrael sentit la blessure de sa main de refermer. C’est le moment qu’il choisit pour desserrer les paupières et planter son regard clair sur le visage de la jeune femme. Il laissa ses yeux se promener longtemps sur chacun de ses traits, comme s’il cherchait à les graver dans sa mémoire de peur qu’ils ne disparaissent à nouveau à sa vue. L’alcool devait probablement lui donner l’air hagard. Mais ses idées semblaient s’éclaircir et son état lui donnait une excellente raison de fixer Gillian sans pour autant donner l’impression de s’attendrir. Car c’était bien la dernière chose qu’il avait l’intention de faire. Passé le bonheur de la retrouver, il avait bien l’intention de reprendre leur éternelle lutte, leur quête de domination sur l’autre et il comptait bien avoir le dessus.


« Tiens ? Je fais à nouveau partie intégrante de ton monde ? Je ne pensais pas que mon sort t’importait autant ! »


Ce fut là sa première pique. Pas nécessairement glorieuse, elle eut cependant le mérite de rappeler à son esprit l’état pitoyable dans lequel il se trouvait et le cerveau en ébullition de Gillian devait probablement chercher une explication. Il n’était pas question qu’elle le croie malheureux, et encore moins à cause d’elle ! D’abord, il ne l’était pas. Personne n’avait le pouvoir de rendre Azrael Nathan Potter malheureux, pas même Merlin ! Il était le garçon populaire, adulé et respecté de tous, craint à défaut d’être aimé ! Si elle croyait qu’une frêle adolescente dans son genre pouvait le rendre…


« Je fêtais… »
chercha-t-il en basculant d’un coup en position assise, agrippant l’herbe pour ne pas sentir le sol tourner. « Je fêtais un record de premières années traumatisés en une semaine ! Le dernier en date s’est enfermé dans les toilettes de Mimi Geignarde en appelant sa mère ! Je te jure, t’as raté quelque chose ! »

Ces paroles s’accompagnèrent d’un sourire diabolique qui se voulait convaincant. Cela dit, Azrael ne poussa par le parjure trop loin et détourna la tête en direction du château pour cacher son expression des yeux de Gillian, de peur qu’elle ne soit plus impassible. L’excuse était minable, certes, au moins autant que son état. Mais quoi dire d’autre ? « Tu me rends malheureux à en crever, je crois te posséder mais c’est toi qui me hante ! » Non. Jamais Az ne s’abaisserait à ce genre d’aveux. Il préférait encore une relation aléatoire qu’une humiliation définitive. Il n’était pas n’importe qui. Il ne pouvait pas s’abandonner à ce genre de sentiments mielleux. S’armant de courage, il adopta un ton provocateur pour lancer :


« Et toi ? Que fais-tu là ? »



Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 19:28

    « Tiens ? Je fais à nouveau partie intégrante de ton monde ? Je ne pensais pas que mon sort t’importait autant ! »

    Gillian laissa la pique lui rebondir dessus sans brocher. Elle ne dit rien, ne cilla même pas. Elle avait l'habitude. Ce n'était que la première, elle avait de l'entrainement derrière elle. Si elle perdait patience maintenant, elle ne ferait pas long feu. Et c'est ce qu'il voulait. Qu'elle hurle de rage, qu'elle s'en aille, qu'elle le laisse seul. Mais assise là, à le regarder dans cet état négligé, elle ne pouvait pas le laisser ainsi. Elle ne voulait pas le laisser ainsi. C'était un de ces défauts. Le voir aussi démuni ne lui plaisit pas. Et puis, à l'avoir éviter si longtemps, elle avait besoin de sa présence. Un peu comme le soleil recharge les panneaux solaires des moldus, vous voyez le truc ? Ca lui faisait mal de l'admettre mais elle dépérissait un peu, elle n'était que l'ombre d'elle-même, emmurée dans sa colère. Mais il n'avait pas besoin de le savoir. Elle non plus elle n'avait pas besoin de le savoir d'ailleurs. Elle se portait mieux dans l'ignorance.
    Il se redressa et elle s'écarta quelque peu. Comme si elle avait peur qu'il la frappe ou quoique ce soit d'autre, comme une réminescence de ce qui aurait pu se produire un jour. La vérité c'est qu'elle ne savait pas du tout pourquoi est-ce qu'elle réagissait ainsi. C'était un instant d'auto-défense sans doute. Elle ne tenait pas à ce qu'il rompe la distance qui les séparait alors. Elle avait peur qu'il la rompe, peur de ce qu'il pourrait advenir ensuite. Mais de toute manière, il n'en avait pas l'intention. Il essayait de justifier son abus d'alcool et elle l'écoutait à peine. Il mentait elle le savait, elle ne savait juste pas pourquoi. D'ailleurs il détournait les yeux. Non, franchement, quel piètre menteur ce mec. Elle eut un petit sourire triste. C'était faire preuve de tellement peu d'estime pour elle que de lui mentir comme ça. C'était vexant.

    « Et toi ? Que fais-tu là ? »

    Ce qu'elle faisait là ? Ce qu'elle faisait là... Elle ne s'en souvenait plus vraiment. Ah si, elle avait voulu prendre l'air. Puis elle avait voulu lui faire la tête au carré. Mais était-ce vraiment important ? Elle avait l'impression qu'une pesante lassitude lui était tombée dessus, comme une chappe de plomb. Il y eut une brise légère et elle resserra les pans de sa robe de sorcier autour d'elle. Peut-être aussi pour se donner contenance. Il fallait bien l'admettre, elle n'était pas à l'aise à cet instant. Elle se sentait... étrangère. Etrangère à lui. Etrangère à leur relation. Et ça ne lui plaisait pas. Ca lui laissait un arrière goût amer dans la bouche.
    Elle se rendit compte qu'elle fixait la surface noire et uniforme du lac sans avoir pris la peine de lui répondre à aucun moment. Elle tourna à nouveau les yeux vers lui et répondit d'une voix sarcastique.

    « Rien qui puisse intéresser le Grand Potter, tellement brave qu'il terrorise les premières années... »

    Elle planta ses yeux bleus dans les siens et termina:

    « ...et son petit frère.»

    Elle jouait avec sa baguette entre ses doigts comme si elle manipulait une chose fragile et délicate. Cette baguette qui était l'extension de sa main depuis qu'elle avait reçu la lettre pour Poudlard. Elle la pointa négligemment sur la gorge d'Azrael, leva doucement les yeux vers lui.

    « Quelle matûrité et quelle bravoure de s'en prendre à plus petit que soit.»
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 20:00

Parfois, dans l’obscurité et le silence du dortoir des Serpentard, pendant ses nuits d’insomnies, Azrael s’interrogeait sur le sens du petit jeu que Gillian et lui menaient plus ou moins consciemment. Quel lien les unissait, au juste ? Il n’en savait rien. Il se plaisait à penser – et surtout à dire – que le fait qu’enfant, il ait sauvé la vie de la jeune femme faisait d’elle son obligée et, par conséquent, les liait pour la vie de façon irrémédiable. Mais au fond, la fougue et la vague égocentrique retombées, il savait pertinemment que les choses étaient bien plus complexes. Cela avait quelque chose d’inquiétant et de rassurant à la fois. Car de toute évidence, si Gillian ne s’était pas ne serait-ce qu’un tout petit peu attachée à lui, il n’aurait pas pu la retenir. Oh, bien sûr, avec toute la puissance de la magie à travers, en autre chose, d’un sortilège de l’imperium, cela aurait sans doute été possible. Mais elle n’aurait jamais été liée à lui comme il le ressentait en cet instant. Car quelque chose de plus profond les unissait. Peut-être le fait qu’ils aient tous deux été privés d’enfance, acceptant de porter très tôt sur leurs épaules un fardeau qui n’était pas le leur ? Elle, prenant la responsabilité de sa mère et de sa sœur et lui, acceptant son rôle de successeur en même temps que celui de protecteur envers Gillian. Ils avaient tous deux mûris trop vite, poussés de travers, l’un étant le tuteur de l’autre et réciproquement.

Le silence de la jeune femme était pesant et le fait qu’elle ait reculé en voyant Azrael se redresser ne présageait rien de bon. A vrai dire, il en avait le cœur serré, réalisant à quel point, malgré les apparences, il semblait susciter une forme de crainte chez Gillian. Bien sûr, c’est ce qu’il recherchait, du moins en apparence. Mais en cet instant, il craignait qu’elle ne se méprenne sur ses réelles intentions. Il n’avait jamais voulu lui faire du mal, jamais réellement, jamais autant qu’il n’avait souhaité détruire les autres ou se détruire lui-même. Comment lui faire comprendre sans se trahir ?

« Rien qui ne puisse intéresser le Grand Potter, tellement brave qu’il terrorise les premières années… et son petit frère. »

Enfin, elle brisait le silence et osait enfin lui faire face, plantant son regard dur dans celui du jeune homme. Azrael retrouvait là la lueur de défi et de détermination qui l’avait ébranlé quelques années auparavant. Mais le fond des propos de Gillian lui était bien trop désagréable pour qu’il ne s’attarde plus longuement sur ce trait de caractère qu’il affectionnait tant. Aussitôt, ses traits se durcirent à l’évocation de son frère. Pourquoi fallait-il que celui-ci bénéficie d’une relation privilégiée avec elle ? Qu’avait-il fait de plus qu’être un simple bambin attendrissant lors de leur première rencontre tandis qu’Azrael, lui, se devait déjà d’être un homme et se retrouvait seul à affronter la décision qu’il avait prise ? Nolhan ne lui avait pas sauvé la vie ! C’était lui et lui seul !


« Quelle maturité et quelle bravoure de s’en prendre à plus petit que soi ! »


La haine s’étant accumulée en lui comme un poison dans les veines, l’alcool aidant à sa transmission plus rapide, Azrael sentit une nouvelle fois ses passions le submerger à l’entente de cette phrase et lorsque Gillian pointa sa baguette sur sa gorge. N’attendant pas une seconde, il dégaina la sienne qu’il serrait toujours dans sa main et désarma la jeune femme aussi vite. La baguette s’envola quelques mètres plus loin pour retomber silencieusement dans l’herbe. D’un geste un peu plus brusque qu’il ne l’aurait voulu, Az plaqua Gillian sur le sol, s’écroulant à moitié sur elle pour venir murmurer tout près de son visage :


« Mon frère n’est plus un enfant, tu ne l’as pas vu grandir. Mais si tu y tiens, je peux m’en prendre à des personnes plus âgées. La question est : es-tu sûre de faire le poids ? »


Azrael eut l’impression que ses mots résonnèrent longtemps dans la nuit tandis qu’il pointait à son tour sa baguette sur la gorge de Gillian. Le temps lui sembla suspendu pendant de longues minutes avant qu’il ne retrouve ses esprits et ne relâche un peu son emprise sur la jeune femme, perdu, désemparé, désorienté par l’alcool et la colère, sentant la douleur le submerger à nouveau.


« Par Merlin, qu’a-t-il que je n’ai pas ?! Hein ?! Je t’ai sauvé la vie, je lui ai tenu tête pour toi ! »

Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 21:11

    Gillian était comme ailleurs, distraite. Elle ne se rendit pas compte tout de suite de la lueur de lucidité subite dans le regard d'Azrael. Elle avait déjà un cran de retard lorsqu'il tira sa baguette pour la désarmer et qu'il la renversa sur le doigt, la menaçant de sa baguette. Elle était abasourdie mais elle ne bougeait pas. Elle affichait une expression étonnée mais ne tendait pas de se débattre, elle n'avait pas vraiment peur d'ailleurs. Elle était simplement surprise qu'il réagisse ainsi, aussi... promptement, violemment malgré son état. Elle ne s'y était pas attendue.

    « Mon frère n’est plus un enfant, tu ne l’as pas vu grandir. Mais si tu y tiens, je peux m’en prendre à des personnes plus âgées. La question est : es-tu sûre de faire le poids ? »

    Elle cligna les yeux sans vraiment comprendre. Elle ne comprenait pas pourquoi parler de Nolhan déclencha invariablement une réaction violente de sa part. La jalousie avait des limites. Quoiqu'elle n'y comprenait pas grand chose, elle n'avait jamais eu à être en compétition avec sa soeur. Elle n'en ressentait que plus de rancoeur car elle savait qui était la responsable de tout ça. Si les Potter avaient inculqué un tant soit peu d'amour à leurs enfants, il n'en serait pas ainsi. Leur relation ne serait pas aussi faussé. Il n'y aurait pas toute cette... haine dans le regard d'Azrael. Elle aurait eu peur si elle ne le connaissait pas et qu'elle ne savait pas qu'il ne lèverait jamais la main sur elle. Elle avait eu beau le pousser à bout de nombreuses fois, il avait bien tapé dans les murs ou n'importe quoi mais jamais sur elle, la cause de sa fureur. Aujourd'hui ne ferait pas exception. Elle avait fait bien pire. Elle respira à longues respirations sous lui, bien que son rythme cardiaque ait un peu augmenté. Cette situation avait un quelque chose... d'étrange, de bizarre, de malsain... d'excitant ? Son regard perdit de sa fureur, il relâcha un peu sa prise.

    « Par Merlin, qu’a-t-il que je n’ai pas ?! Hein ?! Je t’ai sauvé la vie, je lui ai tenu tête pour toi ! »

    Elle cligna plusieurs fois des yeux hébétés puis sourit malgré elle en se mordait les lèvres. Elle ne se moquait pas, loin de là. Elle était plutôt... attendrie, d'une certaine façon. C'était elle le problème ? Il était jaloux de son frère à cause d'elle ? Il n'avait rien compris. Elle leva doucement la main, pour ne pas l'effrayer, et toucha son visage du bout des doigts. Elle était rarement démonstrative à son égard. D'ailleurs, pour lui montrer quoi ? Tout était tellement complexe dans sa tête et elle n'avait jamais fais aucun effort pour démêler quoique ce soit, surtout pas avec Azrael. Tout était compliqué dès le départ. Elle se souvenait que, après leur première rencontre, elle avait été très suspicieuse à son égard, très farouche. Elle avait refusé de lui parler ou à qui que ce soit. Elle l'avait même mordu une fois. Elle ne supportait pas de devoir être reconnaissante à l'un des bourreaux de son père en quelque sorte. Mais il n'avait pas arrêté, elle avait fini par être impressionnée par tous les efforts qu'il mettait en oeuvre pour qu'elle se sente bien. Elle avait fini par être plus à l'aise en sa présence, par lui accorder sa confiance. Quand elle faisait des bêtises, il en prenait la responsabilité, et les punitions qui allaient avec. Il agissait... comme un héros avec elle. C'était comme ça qu'elle le voyait petite. Son héros. Mais les héros ne sont pas censés être méchants. Toutes ses assurances avaient été chamboulés par Azrael, il avait foutu son coeur en vrac, elle n'avait plus aucune certitude si ce n'est de ne pas vouloir de l'amour. Les choses s'étaient compliqués entre eux, les disputes s'étaient faites plus fréquentes, plus violentes mais il y avait aussi des moments de tendresse parfois. Une faille apparaissait dans la carapace du jeune homme et elle s'y engouffrait.
    Elle posa sa paume contre joue.

    « Ce n'est pas la question, Az'. Il n'y a rien de plus que de toi. Que des choses en moins. Il n'est pas toi, tu n'es pas lui et je ne tiens pas à vous de la même façon. Il est... comme un petit frère, j'aime prendre soin de lui. Tu veux être mon petit frère aussi ? »
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 21:43

Alors même qu’il commençait à hausser le ton, Azrael regretta instantanément son geste, sa réaction un peu démesurée qui le mettait à nu dans ses faiblesses et dans ses doutes, lui qui d’ordinaire, ne tremblait jamais et paraissait si sûr de lui. Gillian le fixait sans ciller, sans crainte, sa respiration s’étant à peine accélérée, preuve qu’elle ne le connaissait que trop bien. Jamais il ne lui aurait fait le moindre mal. Il aurait de loin préféré se jeter du haut de la tour d’astronomie plutôt que de lever la main sur elle. Ce soir-là, il avait bu. Il était triste et épuisé et pourtant, il tenait bon, résistant à l’un de ces élans de rage qui le saisissaient si souvent et dont la violence était incomparable lorsqu’il se trouvait en présence de la jeune femme. Lorsque celle-ci leva doucement sa main pour venir effleurer la joue de son geôlier du bout des doigts, Azrael sentit une vague de honte le submerger. Comment pouvait-il se montrer si violent avec un être aussi tendre ? Et comment, elle, pouvait-elle lui pardonner ses erreurs tout en donnant l’impression de lui être totalement indifférente ?


« Ce n’est pas la question, Az’. Il n’a rien de plus que toi. Que des choses en moins. Il n’est pas toi, tu n’es pas lui et je ne tiens pas à vous de la même façon. Il est… comme un petit frère, j’aime prendre soin de lui. Tu veux être mon petit frère aussi ? »


Ces paroles ne firent qu’accentuer la honte qui submergeait déjà Azrael. Tout à coup, son comportement lui parut extrêmement enfantin, lui qui avait pourtant l’habitude d’être fort, d’aller au-devant des choses, d’être le plus mature de sa fratrie et de guider les autres. Pire encore, cette réaction l’avait trahie, en quelque sorte et c’était bien le sous-entendu qui paraissait dans l’ultime question de la jeune femme. Comment se sortir de ce piège sans se montrer faible et pathétique ? Azrael sentait la paranoïa reprendre le dessus. Ayant grandi dans un milieu qu’il avait toujours considéré comme hostile, il avait bien du mal à ne pas voir chez tout un chacun une volonté de l’humilier ou de le ramener plus bas que terre. Personne ne lui avait jamais tendu la main sincèrement, personne n’avait été à l’écoute de ses sentiments profonds, il n’y avait pas la moindre raison pour que cela change. Gillian jouait avec lui et il ne se laisserait pas prendre. Aussi, choisit-il la fuit en grommelant :


« Je n’ai pas besoin qu’on prenne soin de moi. »


Une fois prononcée, cette phrase lui parut être la réponse idéale. Ayant évité la question piège à propos de la forme d’amour qu’il souhaitait que Gillian éprouve pour lui, il parvenait à retrouver un semblant de contenance, de détermination, sans toutefois exclure une relation particulière avec la jeune femme. De toutes les façons, il considérait que l’amour, dans généralité, ne l’intéressait pas et n’était pas fait pour lui. Il avait appris à ne rien attendre des autres ce qui lui avait, jusqu’ici, évité les mauvaises surprises et autres déceptions.

D’un geste tout aussi brusque que précédemment, Azrael se dégagea de Gillian pour revenir s’asseoir dans l’herbe, tournant le dos à la jeune femme pour contempler silencieusement le lac noir. Les genoux repliés contre sa poitrine, il entourait son corps de ses bras comme pour garder un semblant de contenance bien qu'en cet instant, il parut davantage craintif. Le masque de fer venait de s’abattre à nouveau sur son visage et dès lors, il retomba dans cette mélancolie qui l’avait poussé à commencer à se détruire à petit feu en début de soirée.


« Je n’ai besoin de personne. »
répéta-t-il, comme pour se convaincre lui-même, dans un discours rendu presque incohérent par la fatigue et l'alcool . « J’ai tout ce que je veux : un nom, une famille, du pouvoir et du talent. Qu’est-ce que je pourrais désirer de plus ? Mon frère est faible, pas moi. »

Après un instant de silence, il ajouta, dans un murmure presque inaudible :

« Toi non plus, tu n’es pas faible. »

Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMar 27 Sep - 22:03

    « Je n’ai pas besoin qu’on prenne soin de moi. »

    Et il relâcha complètement son étreinte, s'éloigna aussitôt d'elle, lui tournant le dos. Elle restait un moment toujours étendu, fixant l'espace qu'il avait quitté un peu plus tôt et déjà elle regrettait qu'il se soit éloigné, elle regrettait sa chaleur. Elle regrettait qu'il se soit replier sur lui même comme une huître qu'on aurait aspergé de citron. Elle regrettait qu'il n'ait pas été plus loin. Mais pourquoi l'aurait-il fais ? Et pourquoi l'aurait-elle voulu ? Elle ne pouvait pas réclamer de lui plus qu'il n'avait à lui offrir puisque, visiblement il avait déjà largement dépassé les limites du possible.

    Elle se redressa en position assise et le fixa, songeuse, la tête légèrement inclinée sur le côté. Ses cheveux, précédemment noués en une queue de cheveux lâche, étaient maintenan défaits. Tout en l'écoutant assainer son discours, elle la refit calmement à gestes lents. Elle l'écouta condamner et rejeter tout ce qu'elle avait voulu offrir à Nolhan, tout ce que la famille Potter rejetait. Mais en cet instant, Azrael n'aurait pas pu paraitre plus démuni, plus en manque de tout ça. Pourquoi ne lui avait-été pas donné cela à lui aussi ? Parce que chaque fois il la repoussait. Parce que chaque fois, elle y laissait un petit bout d'elle et que ça l'effrayait peut-être autant que lui. S'attacher définitivement à lui, faire une espèce de syndrôme de Stockholm. C'était étrange.

    Etrangement, ce soir, le fait qu'il la repousse avait comme pour effet d'amplifier son enfant de le materner. Peut-être avait-elle encore envie de le rendre furieux. Elle n'avait pas peur, elle n'était plus perplexe, elle était curieuse et désireuse de voir jusqu'à quel point il pouvait rejeter tout ce qu'elle lui donnait, jusqu'à quel point il pouvait refuser ce qu'il lui avait précédemment reprocher.
    Alors elle se dressa derrière lui, se laissa tomber à genoux et l'entoura de ses bras avec un sourire amusé. Elle lui glissa alors tout doucement à l'oreille.

    « Hell, je rêve ou c'est un compliment ? Waouh, tu me flattes. Mais tu sais, c'est pas une faible de se laisser aller. Ca fait du bien, tu sais, de relâcher la pression. D'être vrai avec quelqu'un, de se laisser dorloter comme si la suite n'avait pas d'importance, comme si rien n'avait d'importance... »

    Elle fit glisser ses mains calmement sur ses épaules. Sa morosité s'était envolée. Elle était comme ça, lunatique et étrange, passant d'un état à un autre sans grande logique mais elle ne s'en faisait pas pour ça. Elle était ainsi, elle ne voulait pas changer. Dérouter les gens l'amusaient, elle aimait étudier leurs réactions, les intriguer, les envoûter, les posséder. Elle aimait avoir toutes les cartes en main, retourner des situations impossibles. Comme maintenant. Azrael était toujours son plus gros défi.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 10:47

Lorsqu’Azrael sentit les bras de Gillian glisser autour de sa taille, il eut tout d’abord un petit sursaut et un mouvement de recul. Peu habitué à ce genre de démonstration d’affection, il éprouvait de réelles difficultés dans les relations plus personnelles qu’il avait été amené à développer jusqu’ici et d’autant plus avec Calypso pour qui il éprouvait, quoique ce fût, autre chose qu’une indifférence glacée. Pourtant, il parvint à relâcher la pression et à accepter la douceur et la complicité de cet instant. Sentant les lèvres de la jeune femme tout près de son oreille, Az’ ferma les yeux et parvint à oublier un instant le costume trop grand et trop lourd qu’il s’évertuait à porter en public depuis un âge résolument trop précoce.


« Hell, je rêve où c’est un compliment ? Waouh, tu me flattes. Mais tu sais, ce n’est pas une faiblesse de se laisser aller. Ça fait du bien, tu sais, de relâcher la pression. D’être vrai avec quelqu’un, de se laisser dorloter comme si la suite n’avait pas d’importance, comme si le reste n’avait pas d’importance. »


Les premières paroles de Gillian réussirent à lui arracher un timide sourire qui s’évanouit cependant assez vite. Les yeux fermés, perdus dans ses pensées, Azrael songeait au surnom que venait d’employer la jeune femme pour le désigner. Certes, il était toujours prononcé innocemment dans sa bouche. Mais chaque fois, la réalité sautait à la gorge de l’aîné des Potter. Elle, était son paradis. Lui, était son enfer. Les choses avaient toujours été ainsi et semblait irrévocables. En sa présence, Az’ se savait meilleur, plus fort et plus tendre à la fois, plus humain, moins cruel. Pourtant, il restait un être sombre, sournois et dominateur, exigeant et colérique et parfois, il se demandait ce qui, outre la part d’ombre immiscé en chacun, pouvait pousser Gillian à rester près de lui. Il en était arrivé à la conclusion – peut-être erronée – qu’il faisait appel à ce qu’il y avait de pire en elle et l’aboutissement de cette réflexion le faisait frémir.


« Je ne connais rien qui n’ait pas d’importance. Tu as beaucoup trop d’importance, Caly… »


Azrael avait tourné la tête et murmurer ces paroles à quelques centimètres des lèvres de Gillian, la fixant profondément de son regard bleu acier, se perdant à nouveau un long moment dans une contemplation silencieuse, luttant de toutes ses forces pour ne pas céder à la tentation, pour ne pas abimer le fruit défendu. Qui le lui défendait ? Personne d’autre que lui-même. Oh, bien sûr, nul doute que le Père n’aurait pas été ravi d’apprendre l’existence de cette forme de syndrome de Stockholm ! Mais il n’était pas obligé de le savoir. En réalité, Azrael s’interdisait lui-même d’effleurer cette extase tant par fierté que pour se tester et éviter de connaître les échecs qui ponctuaient chaque tentative avec Gillian. Ils souffraient assez, l’un et l’autre. Mieux valait rester dans ce chaud et froid, quelque part entre l’amour et la haine.

Retrouvant contenance, Azrael posa ses mains sur celles de Gillian pour les retirer de sa taille et entoura le corps de la jeune femme de ses bras puissants.


« Et puis… C’est moi qui aie fait le serment presque inviolable de prendre soin de toi ! »


Plongeant à nouveau son regard dans celui de la jeune femme, il reprit un air beaucoup plus sérieux pour déclarer :


« Je suis destiné à prendre la succession des personnes les plus puissantes et les plus influentes du Monde la Magie. Chez les tyrans, il n’y a pas de place pour les faibles ! »


Doucement, il appuya son front contre celui de Gillian et, le regard toujours plongé au fond du sien ajouta dans un souffle :


« Quoique les tyrans se trouvent souvent désemparés face à leur victime. »

Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 11:18

    « Je ne connais rien qui n’ait pas d’importance. Tu as beaucoup trop d’importance, Caly… »

    Calypso avait brusquement arrêté de sourire, comme hypnotisée par ses lèvres plus proches des siennes. Elle ne s'était pas attendue à ça. En général, chaque de ses tentatives finissaient par un refus, un rejet. Elle s'en était fait un jeu, une habitude. Et soudain, soudain, Il cédait. La faille subtile qu'elle avait distingué était-elle en train de se briser, comme il il brisait son étreinte à présent ? Elle le regardait sans comprendre. Elle n'avait pas l'habitude d'être prise au dépourvu, ni de le montrer d'ailleurs. Mais Azrael faisait voler en éclats toutes ses certitudes. Et voilà que c'était lui qui l'étreignait. Elle sentait ses bras puissants se refermer sur elle comme un piège, elle perdait les pédales, elle perdait le dessus. Une peur indiscible, sourde lui tenaillait le ventre mais son corps n'aspirait qu'au réconfort et à la chaleur que semblait lui offrir soudain Az'. Comme un bien tro longtemps caché, trop longtemps convoité dont on avait fini par croire qu'il s'agissait d'une chimère.

    « Et puis… C’est moi qui aie fait le serment presque inviolable de prendre soin de toi ! »

    Oui, ce serment ce pacte qu'ils avaient scellé sans vraiment en comprendre toutes les nuances. Ce pacte auquel le Seigneur des Ténèbres les avait soumis alors qu'ils étaient bien trop jeunes pour ça. Il avait tout faussé. Faussé leur assurance, leur matûrité, leurs croissance, faussé leur vie, faussé leur relation... Il les avait unis dans un funeste mariage dont il lui semblait que personne ne ressortirait gagnant, personne ne ressortirait vivant. Ca les rongeait à petit feu. Elle sentait un fourmillement partir de l'extrémité de ses mains et remonter le long de son corps tout entier. Son coeur commençait à reprendre une rythme folle.

    « Je suis destiné à prendre la succession des personnes les plus puissantes et les plus influentes du Monde la Magie. Chez les tyrans, il n’y a pas de place pour les faibles ! »

    Elle ne put s'empêcher de se demander si c'était elle qui l'avait enchainée à cette destinée. Si elle était morte, serait-il torturé ainsi, souffrirait-elle ainsi ? Son apparence n'avait-elle eu pour but que de le lien ad vitam aeternam à sa famille maudite ? D'ailleurs c'était peut-être ce qui pesait sur eux aussi. Une malédiction. Elle avait d'ailleurs que le fourmillement qui remontait le long de ses membres était de la magie. C'était une sensation difficile à définir. Elle ferma les yeux en sentant son front contre le sien. Ses mains partirent à la recherche de son visage. Elles se posèrent ses les lignes prononcées de sa machoîre qu'elle caressait des pouces.

    « Quoique les tyrans se trouvent souvent désemparés face à leur victime. »

    Elle rouvrit les yeux, y chercha la preuve du mensonge éhonté qu'il était en train de lui servir. Elle n'en trouva rien. Ses yeus semblaient remplis de sincérité et de... elle ne pouvait pas mettre un mot dessus. Elle avait soudain très peur de comprendre. Elle était partagée entre l'envie de fuir tout de suite, de peur de comprendre, de peur de s'enfoncer dans un méandre dont elle ne comprenait ni ne voulait rien. Mais elle était figée là, entre ses bras. Son refuge. Pourquoi en aurait-il jamais été autrement ? Il avait toujours été le refuge dont elle avait besoin. Pourquoi l'avoir repoussé si longtemps ? Elle ne savait pas vraiment si cette question s'adressait à elle ou à lui.

    « Tu n'es pas comme eux, Azrael. Tu m'as sauvé. Tu as...»

    Elle descendit l'une de ses mains sur sa poitrine, sans le quitter des yeux. Elle la plaça à l'endroit où elle sentait les pulsations sourdes de son coeur.

    « ...Un coeur... »
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 14:53

Les doigts de Gillian allaient et venaient le long de la mâchoire d’Azrael qui, à présent, n’avait plus conscience de ce qui l’entourait. Soudain, le monde n’existait plus, le poids des responsabilités s’envolait et la pression familiale n’était plus qu’un lointain souvenir. Il n’y avait, dans la nuit étoilée s’étant abattue sur Poudlard, que deux êtres dont l’un n’existait que pour l’autre et réciproquement. En cet instant, Az’ ne trouvait plus du tout étrange d’avoir passé ces dernières années à protéger la silhouette fragile qu’il tenait entre ses bras. Dans la confusion de l’instant, les choses n’avaient pourtant jamais paru si claires. Le jeune homme ne cherchait pas à mettre un nom sur la chose qui semblait s’agiter au fond de ses entrailles. Encore une chose que la vie lui avait appris : ne jamais nommer les moments de plénitude de peur de les voir s’envoler. Ils semblaient être entrés dans une sphère, une bulle qui contenait tout juste assez d’air pour qu’ils puissent le partager et rien en semblait pouvoir troubler cet instant privilégié.


« Tu n’es pas comme eux, Azrael. Tu m’as sauvée. Tu as… Un cœur. »


Lorsque la main de Gillian atteint sa poitrine, Azrael sentit son cœur faire un bon furieux, comme pour manifester sa présence ou, au contraire, trahir la honte d’avoir été découvert. Son regard bleu acier perdu dans celui de la jeune femme, Az’ réalisait qu’il était trop tard pour reculer. L’armistice avait été signé. Ils avaient tous deux baissé les armes, s’avouant vaincu face au manque suscité par l’absence de l’autre au cours de la semaine passée. Ils étaient à jamais liés et, une fois de plus, ils en avaient la preuve. Condamnés à s’attirer et à se repousser à intervalles réguliers comme deux aimants affolés, comme deux amants dépendants l’un de l’autre. Alors, Azraël décida d’abandonner la lutte et de se rendre à sa douce ennemie le temps d’un baiser dont il ne savait même s’il en était le seul instigateur ou s’il était le fruit d’un abandon commun.


[Flashback]



« Il était une fois un mage noir très très méchant… »


Tapi dans l’ombre du couloir, l’œil collé à la serrure d’où provenait un jet de lumière, le jeune garçon prêtait l’oreille à la petite voix fluette provenant de la chambre. La fillette était assise en tailleur sur le lit et tenait entre ses mains un vieux grimoire poussiéreux qui devait avoir échappé à l’autodafé familial. Au sol, une autre fille et un garçon, tous deux plus jeunes, écoutaient le récit avec attention, les yeux brillants d’admiration et d’excitation. Azraël, lui, ne s’intéressait guère à ce mage noir si impopulaire mais ne manquait pas la moindre syllabe et la moindre intonation du conte, littéralement fasciné par sa prisonnière.


« Quand tout à coup… »

« AZRAEL ! »

La voix était inhabituellement sèche, réprobatrice et fit sursauter le garçon qui eut un mouvement de recul. Azrael se tourna vers sa mère, l’air inquiet, protégeant presque son visage de ses bras, attitude qui, d’ordinaire, était réservée à la présence du Père. Il s’attendait à recevoir une gifle ou un sort mais il n’en fut rien. Au contraire, la femme s’avança vers lui et le prit doucement dans ses bras, passant ses mains dans ses cheveux ébouriffés dans un geste tendre.


« Cette fille n’est rien d’autre que ta prisonnière, ton animal de compagnie, mon chéri… Oublie-là, mon cœur… Tu seras un sorcier puissant et respecté. Elle finira comme ses parents, traître à leur sang et te sera à jamais redevable de ce que tu as fait pour elle. Le sang d’un Potter ne peut être souillé par des filles de son espèce ! Ecoute maman mon bébé ! »


Et elle recouvrit le visage de son fils aîné d’une série de baisers passionnés tout en arborant un sourire cruel.

[/Flashback]

Cette image revint soudainement à l’esprit d’Azrael qui se détacha si brusquement de Gillian qu’il s’écroula dans l’herbe sur le dos. Se frottant énergiquement le visage des deux mains, il espérait se réveiller d’un horrible cauchemar mais il n’en fut rien. Sonné, le jeune homme se recroquevilla sur lui-même dans une position presque fœtale, perdu, désorienté. S’il n’avait pas été un sorcier, il aurait qualifié l’instant qui avait précédé cette réaction de magique. Mais cette magie-là lui était interdite. De rage, Azrael abattit plusieurs fois ses deux poings sur le seul, arrachant au passage de grandes poignées d’herbe fraîche, à nouveau submergé par la colère et la souffrance.


« Je n’ai pas de cœur ! »
s’exclama-t-il avant de rouler sur le ventre, la tête entre les bras pour murmurer plus à l’herbe qu’à Gillian : « Ils me l’ont pris. »
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 15:34

    Calypso se laissa aller à ce baiser autant qu'elle l'impulsa. En fait, elle n'aurait pas si dire qui avait commencé. Elle avait eu l'impression d'être au bord d'un précipice et fait un pas dans le vide. Ce pas avait précipité ses lèvres contre celles du jeune homme. Et elle avait fondu en lui, comme si c'était la chose la plus naturelle au monde. Elle avait senti ses fourmillements se presser dans ses lèvres, comme un courant électrique mais ça ne comptait pas. Seul comptait ce contact, cette sensation qui se propageait en elle. Elle ne rencontrait aucun écho, elle n'avait jamais ressenti rien de pareil. Et pourtant, elle devait bien admettre qu'elle n'était pas vraiment la dernière à flirter avec les garçons, surtout quand il s'agissait de faire enrager Azrael. Elle en avait embrassé plus qu'à son tour, voire pire. Mais elle se souvenait surtout que le premier qu'elle avait embrassé, par défi, c'était lui. Ca avait été tatonnant, maladroit et étrange, elle se souvenait d'en être ressortie passablement gênée et pantoise. Mais rien à voir avec maintenant. Rien à voir avec les sentiments qui faisaient alors rage en elle.

    Elle s'apprêtait à passer ses bras autour de son coup lorsque brusquement il la repoussa, comme s'il avait vu un fantôme. Il avait roulé sur le dos puis sur le côté, s'était lové sur lui-même. Gillian en restait muette, figée d'horreur. Elle le fixait sans comprendre. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu'il avait fais ça ? Pourquoi est-ce qu'il réagissait comme ça ? Est-ce qu'elle avait dis ou fait quelque chose de mal ? Elle ne comprenait pas sa réaction. Elle lui faiszait même... peur. Comme s'il était en proie à des démons dont elle ne voyait rien ni ne comprenait quoique ce soit. Azrael était comme en proie à une crise de rage, criant et martelant le sol de ses poings. Gil' ne le supportait pas. Elle s'était rapprochée un peu, craintivement. Elle avait approché sa main de lui lorsqu'il lança:

    « Je n’ai pas de cœur ! Ils me l’ont pris. »

    Elle retira vivement la main, comme si on l'avait brûlé. Elle le fixait sans comprendre, elle sentait le chagrin et la peine l'envahir doucement comme du poison. Elle baissa les yeux, recula imperceptiblement. Elle avait l'impression qu'il lui avait claqué la porte au nez. Qu'il l'avait d'abord ouverte, lui offrait un trésor de possibilité mais que soudain, dans un élan d'on ne sait quel sentiment, il lui avait tout repris et l'avait prestemment chassé. Elle se sentait comme une reclue, une paria. Il l'avait obligé à s'ouvrir elle aussi pour mieux la jeter. Le goût amer de l'amertume lui emplissait la bouche et lui faisait pincer les lèvres.

    « Il est toujours là. Moi je l'ai vu, je l'ai senti. Mais toi tu t'y refuses. C'est tellement plus simple de faire l'aveugle. »

    Elle leva sur lui des yeux à présent glacés par la souffrance et la colère, le regard qu'elle lui opposait lorsqu'il avait proféré des paroles qui dépassaient les bornes et qui l'avaient blessé. Elle se sentit idiote et inutilement humiliée. Qu'est-ce qu'elle avait cru ? Cette petite bulle de félicité euphémère qu'ils avaient partagé avait éclaté comme une bulle de savon. Rien de plus qu'une chimère. Elle se leva lentement, lissa les plis de sa robe. Tiens, sa baguette n'était plus là c'est vrai. Elle la repèra distraitement un peu plus loin. Tournant le dos à Azrael, elle déclara:

    « Tout cela n'était encore qu'un jeu pour toi, pas vrai ? C'est tellement facile de jouer avec Caly la petite souris. Elle croit tout ce qu'on lui raconte cette pauvre gourde. »

    Elle se tourna vers lui avec colère. Elle bouait littéralement de rage. C'était toujours ainsi quand elle se sentait trahi. Elle ressentait le besoin impérieux de se venger, de faire souffrir en retour, de laisser libre cours à sa colère. Elle était folle de rage, contre elle-même et contre lui. Elle ne comprenait pas comment elle avait pu tomber dans son baratin de mec bourré, comment il avait réussi à retourner la situation à son avantage. Elle lui en voulait, c'était le moins qu'on puisse dire.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 16:08

« Il est toujours là. Moi je l’ai vu, je l’ai senti. Mais toi tu t’y refuses. C’est tellement plus simple de faire l’aveugle. »

La haine était déjà perceptible dans les paroles proférées par Gillian. Comme il aurait fallu s’y attendre, l’éternelle lutte opposant les deux jeunes gens reprenait, toujours plus dévastatrice, comme s’ils ne trouvaient leur équilibre que dans un rapport de force constant, comme s’il fallait établir sa domination sur l’autre de peur qu’un « Nous » efface le « Je ». Mais l’esprit d’Azrael était bien trop confus pour mener à son terme une réflexion mûre et en cet instant, il ne songeait qu’à répliquer, à hurler encore plus fort, à la faire souffrir au moins autant qu’il souffrait lui-même. Frappant une nouvelle fois le sol de ses poings, il se leva d’un bond pour faire face à la jeune femme. Mais celle-ci avait tourné les talons pour aller se saisir à nouveau de sa baguette qui avait échoué près du lac suite à leur précédente altercation. Az’ esquissa un pas pour lui suivre mais se figea en entendant la suite du discours de Gillian.

« Tout cela n’était encore qu’un jeu pour toi, pas vrai ? C’est tellement facile de jouer avec Caty la petite souris. Elle croit tout ce qu’on lui raconte cette pauvre gourde. »

Azrael resta figé un long moment, sentant son cœur tomber lourdement au fond de sa poitrine. Pendant un instant, il sentit une infinie tristesse l’envahir. Pensait-elle réellement ce qu’elle venait de dire ? Comment pouvait-elle douter de sa sincérité ? Ce baiser n’avait-il donc pas été à la hauteur ? Az’ avait joué avec beaucoup de filles mais n’avait jamais trahie Gillian. Elle n’était pas comme les autres, il le savait à défaut de l’admettre totalement. De leur tout premier baiser à tous les deux à celui qui venait de déboucher sur le présent conflit, ce qu’ils avaient éprouvé l’un envers l’autre et l’un avec l’autre était toujours allé bien au-delà de ce qu’ils avaient pu partager avec d’autres qui n’étaient en fin de compte que des instruments pour susciter la jalousie de l’autre. Azrael pensait jusqu’ici que les règles de ce petit jeu malsain étaient fixées pour les deux partis. Pire encore, il se surprenait parfois à songer que Gillian n’attendait rien de lui. Ce soir-là, elle lui prouvait le contraire en rentrant dans une colère noire. Que fallait-il comprendre ? Avait-elle finit de jouer avec lui ? S’était-elle enfin décidée à s’ouvrir à lui pour de bon ?

Mais passé ce moment de lucidité et de maturité, Azrael sentit la colère l’envahir à nouveau. A vrai dire, il ne savait pas à qui il en voulait le plus. A lui-même pour avoir mis fin à cet instant qui aurait pu tout changer ; à famille qui l’avait formaté et traumatisé au point qu’il se sente homme sans pour autant avoir le courage d’assumer ses propres choix ; ou encore à Gillian de ne pas être en mesure de comprendre combien il souffrait et à quel point elle était indépendante à tout cela et dépassée par l’ampleur du phénomène. Mais quelques soient les cibles de sa colère, pour l’heure elle ne pouvait se concentrer que sur une seule personne.


« Tu crois que je joue avec toi ? Tu crois que je ne suis pas sincère, que je ne suis rien d’autre que le monstre que tout le monde décrit ? Toi, tu crois ça, toi ? »
s’écria-t-il en avançant vers elle. « Eh bien vas-y ! »

A ces mots, il jeta sa baguette au sol et ouvrit grand les bras.


« Vas-y, si tu crois que tout est si simple ! Si tu crois que je suis juste bourré et à moitié fou et que rien d’autre que ma propre personne trouve grâce à mes yeux ! Si c’est vraiment le cas, personne ne va t’en empêcher ! Tu as l’occasion d’empêcher un futur tyran de nuire, de sauver le monde des sorciers en faisait souffrir le fils de ceux qui l’asservissent ! »


Cette dernière phrase s’accompagna d’un petit rire qui n’avait rien de joyeux.


« Ose me regarder en face et me dire que je ne représente rien à tes yeux et que tu peux te venger sans états d’âme ! »

Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 17:35

    « Tu crois que je joue avec toi ? Tu crois que je ne suis pas sincère, que je ne suis rien d’autre que le monstre que tout le monde décrit ? Toi, tu crois ça, toi ? Eh bien vas-y ! Vas-y, si tu crois que tout est si simple ! Si tu crois que je suis juste bourré et à moitié fou et que rien d’autre que ma propre personne trouve grâce à mes yeux ! Si c’est vraiment le cas, personne ne va t’en empêcher ! Tu as l’occasion d’empêcher un futur tyran de nuire, de sauver le monde des sorciers en faisait souffrir le fils de ceux qui l’asservissent ! »

    Gillian eut un frisson et recula d'un pas en serrant sa baguette. Sa réplique lui faisait l'effet d'une claque en pleine figure. Elle résista à la tentation de porter sa main à sa joue pour vérifier si elle en portait les stygmates ou non. C'était stupide et surtout elle ne tenait pas à montrer à montrer que ce qu'il lui avait dis lui faisait comme un coup dans l'estomac. Elle ne savait pas quoi penser, si elle devait le croire ou non. D'ailleurs pourquoi le devrait-elle soudain ? Pourquoi maintenant ? Il était tellement plus simple de penser que c'était le fruit de l'alcool. Mais ce qu'elle avait ressenti, ce baiser... avait-il ressenti la même chose ? Ou est-ce qu'elle s'était imaginée des choses ? Etait-elle tombée dans cette mièvrerie dont elle se moquait tant ? Qu'est-ce qui lui prenait de se comporter ainsi ? Tout était si compliqué. Même enfant, elle ne savait pas que penser de leur relation. Elle avait été partagée par la crainte et la reconnaissance. Elle était hésitante dans le comportement à adopter avec lui. Il la protégeait, elle ne comprenait pas pourquoi. Voilà la question qui la taraudait tout le temps avec Azrael. Pourquoi ? Rien n'était jamais clair entre eux. Parce qu'ils n'étaient pas simples, parce que leurs vies ne l'avaient jamais été.
    Et voilà qu'il avait réussi à ébranler sa colère et ses convictions.

    « Ose me regarder en face et me dire que je ne représente rien à tes yeux et que tu peux te venger sans états d’âme ! »

    Elle se mordit la lèvre en proie au doute. Elle l'observait, lui qui s'était démuni face à elle. Lui dire qu'il ne représentait rien à ses yeux ? C'était tristement drôle. Même si elle l'avait voulu, même si elle avait la mine résolution et les sourcils froncés sous la tension. Elle avait pris un air neutre et déterminé mais il n'en était rien. Il avait ébranlé toutes ses certitudes. Il avait tapé dans la fourmillières. Il avait reversé le chateau de cartes bancales qu'était sa vie. Et il lui demandait de le croire sur paroles ou de le tuer. Comme pouvait-elle faire l'un ou l'autre ? Le tuer était hors de question. Le tuer revenait à en faire autant avec elle-même. Mais elle n'aurait pas attendi que quelqu'un le fasse, elle s'en serait chargée elle-même. Jamais elle ne pourrait supporter sa mort, qu'elle soit sur sa conscience ou non. Mais pourquoi le croire, à quoi pouvait-elle s'accrocher ? C’est moi qui aie fait le serment presque inviolable de prendre soin de toi ! Elle pouvait se fier à ça, n'est-ce pas ? Elle pouvait se fier à cet enfant, au risque qu'il avait pris pour la protéger elle de sa vie.
    Elle rangea calmement sa baguette.

    « Tu penses vraiment que tu ne représentes rien à mes yeux ? Mais comment veux-tu que j'oublie à qui je dois la vie ? Oh Azrael... »

    Elle entortilla une de ses mèches de cheveux autour de son doigt. Il le lui répétait sans arrêt: tu m'appartiens. C'était leur principale cause de dispute. Il voulait la dominer, elle refusait d'être soumise. Mais encore une fois, il la poussait dans ses retranchements. Qu'est-ce qu'elle devait faire ? Foncer tête baissée dans ce qui allait être un suicide en bonne et dûe forme. Foncer dans quoi ? Cette sensation étrange et inconnue qu'elle avait découvert tout à l'heure ? Ou creuser à jamais un faussé... Elle était perdue. La peur lui tenaillait à nouveau le ventre. Elle s'avançait en terrain inconnue, elle était cernée d'inconnue. Que devait-elle faire ?

    «Tais-toi donc avant de faire ou dire quelque chose que tu regretterais.»
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 18:12

Gillian pouvait toujours adopter un air qu’elle voulait le plus neutre possible, elle ne tromperait pas Arael, pas cette fois. Ce dernier avait vu juste. Il avait touché un point sensible et ils étaient dès lors à égalité, dans un rapport de force équilibré qui les figeait tout deux. La jeune femme se mordit la lèvre, un geste qui trahissait chez elle un moment de doute. Az’ pouvait lire au fond de ses yeux la dualité qui la tiraillait, celle-là même qui l’avait écartelé lui-même quelques instants auparavant. Enfin, elle abaissa sa baguette et la rangea et il sut qu’il venait de remporter une bataille à défaut de la guerre.


« Tu penses vraiment que tu ne représentes rien à mes yeux ? Mais comment veux-tu que j’oublie à qui je dois la vie ? Oh, Azrael… »


Cette fois-ci, elle semblait désemparée, à en juger par le petit geste qu’elle effectuait avec ses cheveux et qui semblait traduire toute sa nervosité. Azrael, lui, refaisait surface, reprenait le dessus, se sentant à nouveau puissant et supérieur. D’ordinaire, Gillian le repoussait chaque fois qu’il mentionnait le fait qu’elle lui appartenait, en quelque sorte. Mais cette fois-ci, elle avouait d’elle-même qu’elle ne pouvait oublier à qui elle devait la vie, chose qui avait dû lui coûter un effort incommensurable. A ces mots, Azrael se redressa, revigoré par la nouvelle tournure que prenait la situation, croisant les bras sur sa poitrine et relevant la tête en signe de défi. Il lui avait sauvé la vie et ce geste avait une signification particulière chez les sorciers. Gillian avait une dette envers lui et, dos au mur, se trouvait forcer d’admettre qu’elle ne pouvait pas le menacer de sa baguette, qu’elle n’avait aucun droit sur lui qui, en revanche, avait des droits sur tous. Azrael avait ce besoin intime de se sentir libre, constamment supérieur et jamais enfermé. Persuadé du fait, depuis son plus jeune âge, que l’affection des autres se gagne par la force, il n’était pas en mesure de comprendre que le meilleur moyen d’attirer Gillian à lui était de ne pas chercher à la posséder et de toujours lui laisser une occasion de le fuir.


« Tais-toi donc avant de faire ou de dire quelque chose que tu regretterais. »


« Non je ne me tairai pas ! C’est toujours ce que l’on n’a pas dit ou pas fait que l’on finit par regretter ! »


Azrael avait protesté plus fort qu’il ne l’aurait voulu. Exalté par sa victoire provisoire, il se sentait pousser des ailes. Décroisant les bras de sa poitrine, il s’avança en direction de la jeune femme d’un pas décidé, sans trop savoir à l’avance ce qu’il s’apprêtait à faire. Tandis qu’il s’approchait d’elle, elle lui paraissait soudainement plus petite, plus fragile et chétive qu’il ne l’avait imaginé, y compris le jour de leur rencontre, alors qu’elle séchait les larmes de sa mère et de sa sœur et écartait de toutes ses forces ses bras pas assez grands pour les accueillir toutes les deux.

« Je t’ai connue plus courageuse et plus déterminée, Gillian Calypso Black ! Je t’ai connue plus forte ! La première fois que je t’ai vue, j’ai tout de suite su que tu étais capable de déplacer des montagnes bien plus hautes que le fait de sauver une vie ! »

Azrael était arrivé à sa hauteur, son visage à quelques centimètres seulement de celui de la jeune femme, tant et si bien qu’elle devait probablement sentir son souffle précipité contre son visage.


« Tu as peur de moi ? Est-ce que tu as peur de moi ?! »
hurla-t-il, une nouvelle fois plus fort qu'il ne l'aurait voulu.

Il aurait aimé qu’elle lui réponde « Oui ! Oui, j’ai peur de toi ! » car il aurait préféré que sa réaction étrange s’explique plutôt par la crainte que par l’affection. « Mieux vaut être craint que trop aimé. » Mais la passion n’était-elle pas plus forte ? Si, à en juger par le nouvel échec d’Azrael qui, ne tenant plus, saisit Gillian par la taille et l’embrassa avec davantage d’ardeur que la première fois.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 19:35

    « Non je ne me tairai pas ! C’est toujours ce que l’on n’a pas dit ou pas fait que l’on finit par regretter ! »

    Il avait repris du poil de la bête, elle le voyait. Il avait senti sa faiblesse et il s'y était engouffré. Quelle idiote elle avait été ! Aussitôt, elle s'était ressaissie, comme un instant de survie. Si elle le laissait faire, si elle le laissait prendre le dessus, elle n'était plus rien. Elle ne pouvait pas se permettre de lui donner sur un plateau le peu de liberté qu'il lui restait. Que lui resterait-il alors ? Elle ne voulait pas être une chose, le jouet de qui que ce soit. Elle était un être humain. Certes elle vivait grâce à lui mais elle avait le mérite de vivre cependant par elle-même, elle avait une raison de vivre. Et elle ne voulait pas qu'on lui prenne ça, surtout pas Azrael. Elle ne pouvait pas se permettre d'être entièrement dépendante de lui. C'était trop... dangereux. Elle ne pouvait pas se livrer à sa complète merci.

    « Je t’ai connue plus courageuse et plus déterminée, Gillian Calypso Black ! Je t’ai connue plus forte ! La première fois que je t’ai vue, j’ai tout de suite su que tu étais capable de déplacer des montagnes bien plus hautes que le fait de sauver une vie ! »

    Si elle n'avait pas serré les poings si forts, Merlin sait qu'elle l'aurait giflé ! Elle en mourrait d'envie d'ailleurs. Elle ne permettait pas qu'on remette en cause ce qu'elle était mais elle n'allait pas lui faire le plaisir de lui coller sa main dans la figure ou de lui lancer un sort. Elle serrait les poings si forts que ses jointures avaient blanchi et que ses ongles s'enfonçaient férocement dans la peau de ses paumes. Comment osait-il ? Elle avait eu un moment de faiblesse, précisément à cause de lui et c'était ça qu'il lui reprochait, d'admettre qu'elle tenait à lui ? Mais quel mufle ! Elle n'allait pas le laisser s'en tirer comme ça, à ça non ! Ce sale petit prétentieux méritait qu'elle le remète à sa place et vite parce que son melon recommençait être très imposant. Elle n'allait plus se laisser faire, ça non ! Il en avait assez profité ! La fête était finie. Elle n'avait pas reculé cette fois alors qu'il se rapprochait dangeureusement d'elle. Elle n'avait pas cillé, elle n'avait pas baissé les yeux. Elle était décidée à lui tenir tête, comme toujours.

    « Tu as peur de moi ? Est-ce que tu as peur de moi ?! »

    Elle s'apprêtait à lui répondre que non, qu'elle n'avait pas peur de lui qu'il n'y avait aucune raison d'avoir peur de lui, qu'au contraire elle refusait d'avoir peur de lui lorsqu'il plaqua sauvagement sa bouche contre la sienne. Il y avait mis dans de fougue qu'elle manqua de tomber à la renverse et dut se rattraper à lui. Malgré elle, elle s'abandonna à son étreinte, à son baiser fiévreux. De son bouche, elle força la sienne et lia leurs langues. Elle avait les mains pressées sur sa nuque. C'est une ardeur nouvelle qui tiraillait tes entrailles. Mais soudain elle le repoussa à deux mains et prit une grande bouffée d'air. Elle était partagée entre l'euphorie du baiser et les restes de colère qu'elle éprouvait. Elle avait les joues légèrement rosies, elle avait bizarrement envie de rire mais elle n'en fit rien. Elle se mordit les lèvres pour ne pas le faire, lui jeta un regard incrédule.

    « C'est ça ton pouvoir de persuasion, Azrael ? Des baisers inflammés ? Tu es... tellement impulsif.»

    Elle fit glisser sur doigt le long de sa jugulaire avant de glousser comme une idiote. Par Merlin, qu'elle se sentait stupide et futile en cet instant ! Comme ces stupides dingues dont elle se moquait à longueur de temps.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 20:15

Gillian répondant à son baiser avec tout autant de fièvre, Azrael songea, l’espace d’un instant seulement, que tout n’était pas si compliqué en définitive. La colère retombée, ils ne formaient plus qu’un et ce moment unique témoignait de la force du lien qui les unissait. Difficile d’en définir la nature exacte. Difficile d’affirmer qu’il en aurait été de même si le père de Gillian n’avait pas été assassiné par les sbires des Potter, si le reste de la famille n’avait pas échouée dans le manoir ce jour-là, si le Seigneur des Ténèbres n’avait pas unis leurs destins en même temps que leurs mains suite à l’audace dont avait osé faire preuve Azrael. Mais les « si » pouvaient permettre de mettre Poudlard en bouteille et ce soir-là, là n’était pas la question. Ce baiser était une trêve à défaut de l’armistice et Az’ savait l’apprécier en tant que tel, persuadé du fait que ce bonheur ne resterait pas longtemps sans nuages. Et il ne s’était pas trompé puisque bientôt, Gillian le repoussa à deux mains et s’éloigna de quelques pas.


« C’est ça ton pouvoir de persuasion, Azrael ? Des baisers enflammés ? Tu es… tellement impulsif. »


Retenant son souffle, Azrael resta silencieux, dans l’attente, fixant la jeune femme d’un air mi- interrogateur, mi- inquiet. Cette phrase, il le savait, pouvait annoncer le retour des hostilités et, épuisé comme il l’était par les évènements de la soirée et toute la colère qu’il venait de déverser, il n’avait plus le cœur à ça. Peut-être valait-il mieux battre en retraire ! Ne pas s’avouer vaincu mais remettre le combat à plus tard ! Fin du premier round, rideau ! Mais Gillian sembla choisir une toute autre voie alors que son rire résonnait doucement dans la nuit noire. Figé, craignant le calme avant la tempête, Azrael resta là à écouter ce rire pendant un instant qui lui parut une éternité. Bien sûr, ce n’était pas la première fois qu’il entendait le rire de la jeune femme depuis le temps qu’ils vivaient sous le même toit. Mais la plupart du temps, ce rire ne lui était pas destiné et arrivait en réponse à une blague de Nohlan ou autre. Il n’avait pas beaucoup l’occasion de partager des moments simples, complices et intenses autrement que par leur violence. Alors, pris dans l’élan de cette situation incongrue, Azrael rit à son tour tout en passant nerveusement une main dans ses cheveux. Puis, il prit un air supérieur qui, cette fois-ci, était faux mais ne s’en cachait pas.


« C’est ce qui fait mon charme, pas vrai ? Avec moi, tu ne peux pas t’ennuyer ! »


Il était rare de faire face à un Azrael calme, détendu, à l’aise. Et pourtant, c’est le sourire aux lèvres qu’il inclina légèrement la tête sur le côté pour regarder Gillian d’un air interrogateur, la mettant au défi – enfantin cette fois – d’affirmer le contraire. A nouveau, il se sentait déconnecté de ce monde, échoué dans un monde à part où seul Caly pouvait le retrouver. Après tout, personne n’était témoin de cette scène ; il pouvait bien s’autoriser quelques instants à poser le masque de fer et le fardeau familial. Il se surprit alors à penser que dans un monde sans passé juge ni futur prédicateur, les choses auraient pu être différentes. Lentement, il s’avança à nouveau vers Gillian et écarta de ses doigts une des mèches de cheveux qui masquait à sa vue son visage. Il la contempla ainsi un long moment, un léger sourire aux lèvres. Mais ce sourire s’évanouit bientôt et le regard du jeune homme s’assombrit à nouveau. Il sembla hésiter un instant avant de demander, la voix légèrement enrouée :


« Est-ce que tu repenses à ce jour-là, parfois ? Est-ce que tu repenses à ton père ? Je veux dire… »


Que voulait-il dire au juste ? Lui, détestait son père. Qu’en était-il de Gillian ? Elle, l’aimait probablement. Et la famille d’Azrael lui en avait privé. En voulait-elle au jeune homme, pour ça ? Comment avait-elle fait pour rester intègre, continuer à marcher dans la lumière sans se laisser corrompre ? Ils n'avaient jamais vraiment abordé ce sujet ensemble et pourtant, c’était cette force-là qu’il admirait chez elle. Lui, ne s’était jamais posé la question du Bien ou du Mal. Seulement celle du Pouvoir.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 21:07

    « C’est ce qui fait mon charme, pas vrai ? Avec moi, tu ne peux pas t’ennuyer ! »

    A nouveau, Calypso pouffa en secouant la tête. La pression était retombée pour la première depuis... depuis combien de temps ? Les moments de complicité pures avec Azrael étaient tellement rares. Il remontait essentiellement à leur enfance car, l'âge venant, ils n'avaient fais que se quereller de plus en plus. Et elle le regrettait. Elle le regrettait car, quand elle voyait Az' comme ça, détendu et serein, le regard et le corps qui sourit autant que ses lèvres, elle regrettait que cela n'ai pas lieu plus souvent. Ses yeux de glaces avaient fondu pour prendre la forme et la couleur du Lapis Laeuli, de l'or liquide et bleu. Elle aimait cette couleur, elle aimait cette chaleur. Elle avait l'impression d'avoir un feufolet qui faisait des siennes dans son ventre. C'est alors que l'attitude d'Azrael changea. Elle craignit que l'orage ne couve à nouveau, qu'une nouvelle dispute n'éclate. Elle n'y était pas prête, elle en était fatiguée. Elle n'en pouvait plus de ça. Mais c'est tout autre chose qui tracassait le jeune homme apparemment.

    « Est-ce que tu repenses à ce jour-là, parfois ? Est-ce que tu repenses à ton père ? Je veux dire… »

    Gillian haussa les sourcils, étonnée. Jamais il n'avait parlé de son père, à aucun moment. Elle se gratta le nez d'un air distrait. Son père, son héros. Quand elle pensait à lui, tout un tas de souvenirs venaient à elle, comme si elle avait tiré un fil et défait un pull en laine. Des souvenirs ensoleillés au goût de sel, rocheux mais heureux. Tout un tas de souvenirs de l'époque où ils étaient encore une famille. En rien elle ne tenait rigueur à Azrael pour la mort de son père. Il n'y était pour rien, il ne le connaissait pas, il n'avait rien contre lui. Il en voulait à son père, Harry Potter. Il en voulait à sa mère dont, elle le savait pertinemment, venait la fuite. On ne les aurait pas retrouvé si tôt sinon. Ils auraient pû continuer à vivre tous les quatre, heureux. Elle n'avait pas essayé de les défendre lors de l'assault ou de la confrontation. Elle avait même poussé l'affront jusqu'à faire un enfant avec on ne sait qui pendant que ses filles étaient prisonnières chez les Potter. Gillian haïssait profondément sa mère, c'était la cause de tout leur soucis. Et elle espérait que maintenant, elle était morte et que jamais plus elle n'apparaîtrait dans leurs vies.

    « Ca m'arrive, oui. Des fois, j'en fais des cauchemars. Mais ça me réconforte de repenser à notre vie avant, à toutes les histoires que notre père nous racontait à Penelope et moi. Tout était tellement... simple. Et si tu veux tout savoir, je ne t'en veux pas du tout, ça n'a rien à voir avec toi. Et ça ne me dérange pas d'en parler. Ca me fait même plaisir que tu t'en inquiètes, tu sais.»

    Elle eut un petit sourire timide à son égard. Elle avait oublié qu'il pouvait être attentionné à son égard et sa gêne, lui avait rappelé le petit garçon qu'il était avant, à s'ébouriffer les cheveux pour cacher sa gêne. Adorable.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 21:33

« Ça m’arrive, oui. Des fois, j’en fais des cauchemars. Mais ça me réconforte de repenser à notre vie, avant, à toutes les histoires que notre père nous racontait à Penelope et moi. Tout était tellement… simple. Et si tu veux tout savoir, je ne t’en veux pas du tout, ça n’a rien à voir avec toi. Et ça ne me dérange pas d’en parler. Ça me fait même plaisir que tu t’en inquiètes, tu sais. »

Azrael était resté silencieux, buvant les paroles de la jeune femme, épris d’une forme de fierté beaucoup plus saine que celle qu’il éprouvait d’habitude, la fierté de mériter de cette confidence et, dans le même temps, la confiance de Gillian. Il réalisait avec étonnement qu’ils n’avaient jamais eu cette conversation auparavant. Pourtant, la mort tragique de Sirius Black était à l’origine de l’entrée fracassante de sa fille dans la vie d’Azrael. Mais celui-ci s’était toujours refusé à engager la conversation dans cette voie, par crainte et par pudeur, aussi, sans doute. Il se doutait bien du fait que ce devait être un épisode douloureux pour Gillian et que si elle éprouvait le besoin d’en parler, il n’était probablement pas la première personne vers qui elle risquait de se tourner pour le faire. Après tout, avant d’être le sauveur, il n’était rien d’autre que le fils du bourreau.

Attendri par ce récit, Azrael prit doucement la jeune femme dans ses bras, ne sachant trop comment lui témoigner son soutien, lui apporter son réconfort et, dans le même temps, se laver des fautes commises par sa propre famille. S’il n’était pas directement responsable de ces évènements, il se sentait lié à eux, d’une certaine façon, tout comme il se sentait lié, responsable de la plupart des faits tragiques ayant bouleversé le monde des sorciers ces dernières années ne serait-ce que parce qu’un jour, il devrait les perpétuer, chose qui le mettait dans un état d’exaltation lorsqu’il y songeait seul mais qui le répugnait lorsqu’il se trouvait face à Gillian, qui était la preuve vivante des conséquences désastreuses de ces ignominie
s.

« Comment était ton père avec toi ? »
continua-t-il avec la même hésitation. « Je n’ai pas de père. Qu’est-ce que c'est censé représenter ? »

Ces mots étaient durs et pourtant prononcés sur un ton aussi neutre et simple qu’aurait pu l’être celui d’un enfant de six ans. Azrael n’avait jamais considéré Harry Potter comme son père au sens qu’emploie les autres enfants ou adolescents pour désigner l’homme qui se trouve à leurs côtés sur la voie 9 ¾ alors que le Poudlard Express s’apprête à partir. Lorsqu’il songeait à lui ou qu’il le désignait en parlant avec son frère, c’était toujours « Le Père », « L’Autorité » ou « Lui », parfois même « Harry » lorsque la haine était trop forte. Au pire il n’était rien, au mieux il s’agissait de l’homme qui l’avait accueilli sous son toit jusqu’ici, qui lui avait transmis son nom, ses valeurs et asséné des corrections exemplaires pour lui apprendre à ne pas flancher. Azrael n’avait pas l’impression que quelque chose lui manquait, n’ayant rien connu d’autre. Mais en voyant la façon dont Gillian mentionnait l’existence passée de son père avec un mélange d’amour et d’admiration, il ne pouvait que s’interroger quant au sens de l’amour filial et au rôle que jouait celui-ci chez les êtres normalement constitués.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyMer 28 Sep - 22:10

    Gillian savoura l'étreinte aussi douce qu'inattendue d'Azrael en fermant les yeux. Elle blottit sa tête au creux de son épaule et sourit malgré elle. Elle était excitée comme une puce mais elle s'efforçait de calmer ses ardeurs. Elle avait peur qu'un faux pas, qu'un mauvais geste ne le fasse se recroqueviller à nouveau sur lui même. C'était agréable finalement, cette proximité qu'ils se refusaient pourtant la plupart du tout. Elle avait l'impression de marcher sur des oeufs, leur équilibre était tellement précaire. Mais ça lui allait. Serait-il possible de le reproduire un jour ? Etait-ce possible de l'entretenir, de soigner cette proximité nouvelle ? Un peu comme une plante, vous voyez. Une plante qu'on chérirait et dont on prendrait soin pour ne jamais la voir s'éteindre. Seulement hiberner pendant les périodes rudes et difficiles.

    « Comment était ton père avec toi ? Je n’ai pas de père. Qu’est-ce que c'est censé représenter ? »

    Elle le regarda avec un intérêt. Elle essayait de voir dans ses yeux d'où venait cette fascination soudaine pour son père à elle, le parent de son propre père à lui. Elle l'attira vers le sol pour qu'ils s'y asseyent à nouveau. Elle replit ses genoux contre elle et se blottit contre lui qui était assis à côté d'elle. Son père. Forcément, il avait eu ses bons et ses mauvais côtés, elle ne se faisait pas d'illusions. Mais son esprit d'enfant de l'époque s'était attaché à ne retenir que les bons. Un vrai père ? C'était une bonne question. Qu'est-ce que c'était qu'un bon père ? Il y avait plusieurs façons d'être un bon père. Son père avait été un bon père mais il n'avait pas été le seul. Il y a autant de manières que d'hommes. Mais elle devait bien admettre qu'Harry Potter n'était pas l'un d'eux. Calypso glissa son bras sous celui d'Azrael.

    « Un père... un père c'est quelqu'un qui te rassure, qui te protège. C'est quelqu'un qui te guide tout au long de ta vie parce que c'est lui qui te l'a donné donc c'est à lui de l'éclairer. C'est quelqu'un qui t'inculque des valeurs, qui sait mettre les points sur les i quand il le faut. Un père n'est pas toujous drôle ou juste mais il s'y efforce au maximum. Mais tout ça ne sert à rien si ton père ne t'aime pas. C'est ça le facteur essentiel. » Elle marqua quelques secondes de silence avant d'ajouter timidement. « Tu sais, Az', ce n'est pas parce que tu as eu un père horrible que toi tu ne seras pas un bon père. Je suis sûre que... je suis sûre que tu serais un bon père. »

    Et elle fixa ses yeux sur le Lac Noir, en proie à une tension et une gêne palpable. Ca avait été plus fort qu'elle, il avait fallu qu'elle le dise. Et pourquoi, hein ? Ils n'étaient plus des enfants certes. Azrael avait 21 ans. Mais de là à lui parler de ses futurs enfants. Mais déjà son esprit dérivait. Qui pourrait-il bien épouser ? Une sang pure à coup sûr. Peut-être même... Kayleigh ? Une vive jalousie lui serra les mâchoires. Certainement pas elle en tout cas. Elle n'était que la fille de parias. Bien que de sang pur, jamais on ne lui permettrait d'épouser Azrael. C'était ce qu'elle voulait, épouser Azrael ? Un bourdonnement au bout des doigts lui répondit. Elle préféra l'ignorer et soupira. De quels vains petits espoirs s'était-elle bercée l'espace d'une seconde ? Rien qui ne lui fasse du bien en tout cas.

    « Autre chose ? »
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyJeu 29 Sep - 9:57

Azrael se laissait entraîner par Gillian et s’assit dans l’herbe à ses côtés tout en ouvrant un bras protecteur pour l’accueillir contre lui. Le silence qui suivit était sans doute dû au temps de réflexion nécessaire à la jeune femme pour décrire la complexe figure paternel. Pendant un temps, Az’ regretta d’avoir posé cette question qui pouvait paraître déplacée, peut-être même blessante quand on savait que Gillian n’avait eu que très peu de temps à partager avec son géniteur. Mais la quantité d’amour reçue par un enfant était-elle nécessairement fonction du temps passé auprès de ses parents ? Après 21 ans de vie dans le manoir familial, Azrael n’était pas particulièrement fixé quant au rôle que tenait l’adulte dans la croissance d’un enfant. Parfois, il se considérait comme le résultat d’une expérience foireuse entre deux êtres qui ne s’étaient jamais aimé et ne s’aimeraient probablement jamais, trop absorbés par leurs ambitions personnelles. Parmi les grands mystères de la vie qui le frappait parfois de plein fouet figurait celui-ci : comment pouvait-on concentrer autant d’ego dans une seule relation ?


« Un père... un père c'est quelqu'un qui te rassure, qui te protège. C'est quelqu'un qui te guide tout au long de ta vie parce que c'est lui qui te l'a donné donc c'est à lui de l'éclairer. C'est quelqu'un qui t'inculque des valeurs, qui sait mettre les points sur les i quand il le faut. Un père n'est pas toujours drôle ou juste mais il s'y efforce au maximum. Mais tout ça ne sert à rien si ton père ne t'aime pas. C'est ça le facteur essentiel. »


« Quelqu’un qui sait mettre les points dans les i quand il le faut ». Sur ce point, Harry Potter était un excellent père, quoiqu’il mit plus souvent les poings que les points. Depuis sa plus tendre enfance, Azrael avait toujours su où se trouvait la limite à ne pas franchir et l’avait craint pendant les premières années de sa vie. Il l’avait pourtant dépassée, une première fois, en demandant à ce que Gillian ait la vie sauve. Il avait reproduit l’expérience par la suite, plusieurs fois, mais uniquement lorsqu’il eut gagné suffisamment de force et de pouvoir pour résister aux foudres paternelles.
« Drôle ». Harry Potter n’avait jamais été drôle, ni personne d’autre dans la famille, d’ailleurs. Azrael ne se souvenait pas avoir déjà partagé de vrais moments de complicité avec ses parents, pas même les matins de noël.
« Mais tout cela ne sert à rien si ton père ne t’aime pas. » Cette dernière phrase eut l’effet d’une gifle. Azrael se sentit blêmir et se raidit un peu. Que voulait-elle dire ? Elle venait d’affirmer tout haut ce qu’il pensait tout bas depuis des années. Mais l’entendre de façon aussi claire, prononcé distinctement par la voix de la personne dont l’avis importait le plus au monde pour lui faisait l’effet d’un tsunami dévastateur. Az’ se sentait honteux, démasqué, jugé tant et si bien que pendant un instant, il songea à regagner le château.


« Tu sais, Az’, ce n’est pas parce que tu as eu un père horrible que toi tu ne seras pas un bon père. Je suis sûre que… Je suis sûre que tu seras un bon père. »


Deuxième gifle. Littéralement décomposé, Azrael desserra légèrement son étreinte pour croiser le regard de Gillian. Celle-ci semblait gênée. Le jeune homme, lui, était sonné. Dans un premier temps, ces paroles de réconforts lui avaient paru totalement absurdes. Après tout, il n’avait que… 21 ans. A peu près l’âge qu’avait son père à sa naissance. D’un coup, la réalité lui sauta à la gorge. Les études à Poudlard était bientôt terminer, il devrait bientôt gonfler les rangs des partisans du Seigneur des Ténèbres, peut-être songer à devenir son bras droit, à côté de son père ou peut-être même à sa place. Il s’était préparé à tout ça. Mais il n’avait pas imaginé un seul instant que l’on demanderait bientôt à l’aîné de la famille Potter d’assurer la descendance. Dès lors se poserait la question du mariage, avec une fille d’une riche et puissante famille sorcière au sang pur pour faire oublier les souillures infligées au sang familial suite à l’entrée dans la famille de Lily Evans. Le choix parental se porterait probablement sur une descendante des Black avec qui ils entretenaient des liens de parenté très éloignés. Dans cette branche, les prétendantes ne manquaient pas. Le choix s’arrêterait probablement sur la fille Malefoy afin de faire perdurer une amitié de longue date. A 19 ans, elle était largement prête pour assumer le rôle qu’avait tenu la mère d’Azrael avant elle.

Horrifié par cette pensée, Az’ plongea son regard dans celui de Gillian dans l’espoir d’y trouver un peu de réconfort. De toute évidence, la jeune femme n’avait déjà pas la moindre chance de figurer sur la liste des invités du mariage alors aucune chance pour qu’elle se retrouve en robe blanche à l’attendre patiemment devant l’autel. D’ailleurs, le voulait-il ? Tout devenait extrêmement confus.


« Les enfants ne devraient jamais être des objets de pouvoir. Ils devraient rester le fruit de l’amour de deux êtres qui veillent sur eux en comblant chacun les lacunes de l’autre. Quand les études seront finies, c’est-à-dire bientôt, ils voudront que je perpétue notre nom et notre rang. »
déclara-t-il d’une voix blanche. « Je ne suis pas prêt à ça. Je veux dire, je ne veux pas construire ça n’importe comment et avec n’importe qui. »

Dans un geste hésitant, il leva la main et vint effleurer doucement le visage de Gillian, s’arrêtant un instant sur ses lèvres avant de laisser retomber son bras sur ses genoux. Dans un soupir de lassitude, il demanda :


« Comment tu envisages l’avenir ? Ta vie de femme, de mère ? Ta place dans... "tout ça" ?»


Par "tout ça", il fallait sans doute entendre la domination du monde des sorciers par le Seigneur des Ténèbres allié à la famille Potter. Par "tout ça", Azrael la renvoyait à la tyrannie qu'il était censé semer à son tour sitôt sorti de l'école.
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyJeu 29 Sep - 18:06

    Plus Gillian parlait et plus Azrael semblait se raidir. Elle ne comprenait pas pourquoi. Elle repassa ses paroles en boucle dans son crâne, les retourna dans tous les sens puis les analysa du point de vue d'Azrael avant de comprendre ce qui le tracassait. Et elle comprit soudain avec horreur. Elle venait de dire au jeune homme que son père ne l'aimait pas. Mais quelle idiote ! Elle n'avait jamais voulu le blesser. Elle se mordit la lèvre. Elle allait s'excuser; lui dire qu'elle regrettait qu'il l'ait pris comme ça, que ce n'était pas son intention du tout mais en le regardant, elle comprit que quelque chose d'autre le perturbait. Tout comme elle avait été perturbée quelques secondes plus tard.

    « Les enfants ne devraient jamais être des objets de pouvoir. Ils devraient rester le fruit de l’amour de deux êtres qui veillent sur eux en comblant chacun les lacunes de l’autre. Quand les études seront finies, c’est-à-dire bientôt, ils voudront que je perpétue notre nom et notre rang. Je ne suis pas prêt à ça. Je veux dire, je ne veux pas construire ça n’importe comment et avec n’importe qui. »

    Elle hocha la tête en fixant pensivement un point qui n'existait pas vraiment. Elle se demandait si pendant son absence il avait pensé à une fille, s'il avait imaginé faire sa vie avec elle, l'épouser, lui faire des enfants. Elle tripota furieusement les brins d'her be tout en s'efforçant de ne pas le regarder dans les yeux. Elle ne voulait pas qu'il lise quoique ce soit dans les yeux. Surtout pas la jalousie qu'elle sentait lui lacérer les entrailles. Pourquoi ? Il pouvait bien faire ce qu'il voulait de sa vie, non ? Quelle importance ? La vraie question était: qu'espérait-elle ? Pourquoi elle, elle aurait de l'importance dans sa vie future ? Il prendrait la succession de son père, il ferait régner la terreur. Peut-être même qu'il la tuerait... qui sait ? Elle resserra les plis de sa robe autour d'elle pour cacher son mal-être.
    Et pourtant, pourtant elle sentit la main d'Az' l'effleurer avec appréhension. Elle leva les yeux vers lui, lui fit un petit sourire mi-timide mi-triste avant qu'il ne laisse tomber son bras mollement. Elle soupira à son tour. Jetant un coup d'oeil au chateau, elle songea qu'il était peut être temps de rentrer, de mettre fin à cette conversation avant qu'ils n'en sortent pire qu'ils n'y étaient arrivés. Mais Azrael reprit la parole. Elle tourna la tête vers lui.

    « Comment tu envisages l’avenir ? Ta vie de femme, de mère ? Ta place dans... "tout ça" ?»

    Elle le regarda hébétée un moment. Elle n'y avait pas songé. Elle n'y songeait jamais. Et pour cause, elle s'était toujours efforcée de vivre au jour le jour et ça, depuis la mort de son père, depuis qu'elle n'avait plus son destin entre les mains. Dès lors, pourquoi s'en serait-elle souciée avec exactitude ? Aussi bizarre que ça puisse paraître, elle n'avait pas peur de la mort. Elle avait juste peur du vide qu'elle pourrait laisser. Qui la pleurerait ? Penelope ? Nolhan ? Kayleigh ? Azrael la pleurerait-il ? Elle se passa une mèche derrière l'oreille puis s'humecta les lèvres avant de répondre.

    « Je ne sais pas... Je n'y ai jamais vraiment pensé. Tu sais, je n'ai pas de place et de rôle à moi comme toi. Si tu n'avais pas été là, je ne serais déjà plus là alors voilà. Il n'y a rien qui m'attend alors je n'ai jamais planifié mon avenir. Dans le fond, je ne vis même pas pour moi. Je vis pour prendre soin de mon petit frère et de ma petite soeur. Parce qu'ils ont besoin de moi, parce que je dois les protéger. Ce sont eux mes enfants tu comprends ? Je ne vois pas pourquoi ni avec qui j'aurais des enfants. Je ne voudrais pas les voir vivre dans ce monde... Mais tout ça ne dépend pas de moi, pas vrai ? Qu'est-ce qui me dit que je vivrais encore longtemps ou pas plus tard que demain ? Non, ça ne dépend pas de moi. »
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyJeu 29 Sep - 18:42


« Je ne sais pas... Je n'y ai jamais vraiment pensé. Tu sais, je n'ai pas de place et de rôle à moi comme toi. Si tu n'avais pas été là, je ne serais déjà plus là alors voilà. Il n'y a rien qui m'attend alors je n'ai jamais planifié mon avenir. Dans le fond, je ne vis même pas pour moi. Je vis pour prendre soin de mon petit frère et de ma petite soeur. Parce qu'ils ont besoin de moi, parce que je dois les protéger. Ce sont eux mes enfants tu comprends ? Je ne vois pas pourquoi ni avec qui j'aurais des enfants. Je ne voudrais pas les voir vivre dans ce monde... Mais tout ça ne dépend pas de moi, pas vrai ? Qu'est-ce qui me dit que je vivrais encore longtemps ou pas plus tard que demain ? Non, ça ne dépend pas de moi. »


Suite à ces paroles, Azrael resta un long moment pensif, presque perplexe. Il n’avait jamais abordé l’avenir avec le même point de vue que Gillian. Sa voie à lui était toute tracée depuis l’enfance, il s’en plaignait bien assez. Elle n’avait aucune voie, rien qui ne la prédestinait à accomplir quelque chose en particulier, d’autant plus qu’elle était une « rescapée », en quelque sorte et qu’elle devait avoir sans cesse l’impression d’être ici en sursis. Az’ se surprit alors à se demander ce qu’il ressentirait si personne n’attendait rien de lui. A vrai dire, il se sentirait probablement perdu. Il avait beau s’en plaindre constamment, le fait de mener une vie réglée et déterminée à l’avance par d’autres avait ses avantages ! Cela vous épargnait la peine de réfléchir, en quelque sorte. « Le trouble de penser et la peine de vivre ». Dans le même temps, ce devait être grisant, stimulant d’avancer vers l’inconnu.


« Tu as raison. Le fait que tu vives ou que tu meurs demain ne dépend pas de toi. »
répéta-t-il, pensif, avant de se tourner à nouveau vers elle pour s’exclamer, avec davantage d’assurance cette fois-ci. « Ça dépend de moi. Moi vivant, ils ne te feront aucun mal, je peux te le promettre. »

Combien de fois avait-il répété cette phrase au cours de leur enfance ? Et jusqu’ici, il s’y était tenu. Ce n’était pas une promesse mais un serment, du même rang que celui qu’il avait prêté le jour où il lui avait sauvé la vie. Lorsqu’ils étaient plus jeunes, chaque fois qu’elle avait été menacée d’une punition par Harry, Azrael en avait assumé seul les conséquences et ne s’en était jamais plains, répétant inlassablement, de sa voix encore fluette mais déterminée : « Moi vivant, ils ne te feront aucun mal. » Il avait grandis et se considérait aujourd’hui plus en mesure encore d’accomplir cette promesse qu’il ne l’était à l’époque.
Après un court instant de silence, Azrael reprit le fil de la conversation.


« Tu as tort de penser que vivre pour les autres est une raison valable. Quand Penelope et Nolhan auront grandi (et ils sont déjà grands, bien que tu ne le réalises pas vraiment), ils feront leur vie. Ils seront toujours attachés à toi, bien sûr. Mais ce sera différent. »


Az’ fixait le lac noir, pensif. En serait-il de même pour Gillian ? Quelle impression garderait-elle de lui si la vie venait à les séparer, lui partant accomplir son devoir et elle se réfugiant là où plus personne ne la poursuivrait, peut-être dans un lieu similaire à celui dans lequel elle se trouvait lorsqu’ils étaient venus chercher son père ? Est-ce que tout serait différent ? Un voile de tristesse tomba sur son regard clair.


« Et tu as tort sur un second point. Tu peux changer les choses. Tu peux mettre ta pierre à l’édifice et bâtir le monde que tu souhaiterais pour tes enfants. Et ils te seront à jamais reconnaissants de ce cadeau. Et puis… »


Il se tourna à nouveau vers elle, la fixant intensément.

« Nous vivons peut-être dans un monde cruel mais voudrais-tu les priver de la beauté d’un instant comme celui-ci ? »
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Gillian Calypso Black
Gillian Calypso Black
Gryffondor ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 08/08/2011
PARCHEMINS : 297
ANNEE D'ETUDE/EMPLOI : 11th.

PSEUDO : Union Jack.

Hogwarts ID
Nature du Sang: Pur
Allégence: Mon cul.
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyJeu 29 Sep - 19:38

    « Tu as raison. Le fait que tu vives ou que tu meurs demain ne dépend pas de toi. Ça dépend de moi. Moi vivant, ils ne te feront aucun mal, je peux te le promettre. »

    Elle le fixa dans les yeux, sans rien dire. Il lui démangeait de ne pas le toucher, de ne pas caresser son visage ou sa main mais elle s'y tint. Elle allait finir par paraître éperdue d'amour à force. Mais cette phrase voulait dire tellement pour elle. Jamais il n'avait eu de cesse de la protéger, même quand ils s'étaient disputés avant. Azrael la faisait passer devant toutes ses autres priorités et elle lui en était reconnaissante. Profondément reconnaissante. Plus qu'elle ne le montrait. Malgré les apparences, il lui en avait fallu pour prendre sur elle et laisser Azrael prendre toutes les corrections à sa place. Non pas qu'il lui laissa vraiment le choix à chaque fois. Mais chaque fois, elle prenait la peine de le soigner elle-même. Parce que c'était la moindre des choses après tout. Et parce qu'elle le voulait, tout simplement. Parce qu'elle l'avait choisi.

    « Tu as tort de penser que vivre pour les autres est une raison valable. Quand Penelope et Nolhan auront grandi (et ils sont déjà grands, bien que tu ne le réalises pas vraiment), ils feront leur vie. Ils seront toujours attachés à toi, bien sûr. Mais ce sera différent. »

    Elle soupira, non pas d'agacement mais parce que c'était ce qui semblait le plus opportun. En effet, ils avaient bien grandi, elle le savait. Mais elle ne pouvait pas s'empêcher de prendre soin d'eux sans arrêt. Attention, elle n'était pas étouffante hein ? Mais elle n'était pas du genre à ne pas se ronger les ongles pour eux. Elle l'avait dis: ils étaient comme ses enfants et elle tenait sincèrement à eux, quoiqu'il arrive. Mais elle savait pertinemment qu'Azrael avait raison. Elle devait accepter de se dire qu'ils ne suffisaient pas. Qu'une fois qu'ils ne vivraient plus ensemble, qu'ils auraient leurs vies à eux, elle se retrouverait seule. Sans réelle raison de vivre. Elle n'aurait ni mari ni enfant. Qu'est-ce qui motiverait le reste de son existence ? Elle n'aurait plus personne, même pas Azrael qui vivrait lui aussi sa vie de son côté. Elle serait seule...

    « Et tu as tort sur un second point. Tu peux changer les choses. Tu peux mettre ta pierre à l’édifice et bâtir le monde que tu souhaiterais pour tes enfants. Et ils te seront à jamais reconnaissants de ce cadeau. Et puis… Nous vivons peut-être dans un monde cruel mais voudrais-tu les priver de la beauté d’un instant comme celui-ci ?»

    Cette fois, c'est elle qui craqua: elle l'embrassa. Elle mit dans ce baiser toute la douceur, toute la gratitude, toute l'envie qu'elle ressentait, tous les moments qu'ils avaient partagé, toute la complicité qui les unissait. Elle mit tout ça dans ce baiser en priant pour qu'il le ressente, pour qu'il comprenne ce qu'elle essayait de lui dire. Elle enfouit ensuite son visage dans son cou et cessa de bouger. Elle était bien là. Il avait cette odeur, forte et ennivrante à le fois, cette odeur d'homme qui lui rappelait celle de son père. Elle se sentait en sécurité. Elle se savait en sécurité.

    « Je n'ai pas ton pouvoir, Az'. Je n'ai pas ton charisme, ni ton autorité, ni ta position. Je n'ai pas de quoi changer le monde. Mais oui, ils méritent qu'on leur offre des moments comme ça. Tous ces petits trucs qui font que c'est cool très vivants. Mais il reste toujours un problème. Je n'ai personne avec qui les faire. »

    Et elle se leva. Elle commençait à avoir de sérieuses fourmis dans les chambres, ça devenait inconfortable. Mais elle ne voulait pas le quitter maintenant. Les moments de ce genre étaient rares entre eux, elle ne voulait pas que tout éclate. Elle avait besoin de tout ce qu'elle pourrait de souvenirs heureux. C'était une habitude qu'elle avait prise, une espèce de petit jeu de mémoire. Elle voulait conserver le maximum de souvenirs heureux dans sa tête. Elle n'avait pas de pensine ou les stocker de toute manière. Alors elle jouait à repousser les limites de sa mémoire, à chaque fois. Son père lui disait que les souvenirs étaient comme de petites graines qu'on pouvait faire pousser dans les têtes de tout à chacun pour que quelque chose perdure, qu'il n'y avait pas mieux comme éternité.

    « On marche ? » Puis elle enchaina. « Et toi, comment tu te vois dans... chais pas, 5 ans ?»
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Azrael Nathan Potter
Azrael Nathan Potter
Serpentard ϟ Coopération

ARRIVÉE A POUDLARD : 26/09/2011
PARCHEMINS : 58

Hogwarts ID
Nature du Sang:
Allégence:
Entourage:

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian EmptyJeu 29 Sep - 20:11

L’effet de surprise fût maximal. Jusqu’ici, ce soir-là en tout cas, Azrael avait été à l’origine de toutes les initiatives. Comme à son habitude, il avait mené le jeu tandis que Gillian s’évertuait tantôt à le repousser, tantôt à l’éviter, comme à son habitude, probablement par crainte de se laisser dominer. Mais cette fois-ci, c’était elle qui l’embrassait et semblait bien décidée à lui faire passer maintes choses par ce baiser auquel Az’ répondit avec autant de douceur. Ils n’étaient plus dans la provocation, ni dans la domination de l’un sur l’autre. Ils se retrouvaient enfin sur un pied d’égalité en faisant preuve de la même sincérité et surtout, au même moment, eux qui étaient pourtant sans cesse déphasés. Pour la première fois depuis longtemps, Azrael se sentait lui-même et n’en éprouvait aucune gêne ni aucune honte. Alors que Gillian mettait fin à ce baiser, il en vint même à se demander comme ils pouvaient tout deux évoquer leur vie future séparément l’un de l’autre tout en partageant un moment si fusionnel. Doucement, il accueillit dans ses bras et vint poser ses lèvres au creux de son cou.


« Je n'ai pas ton pouvoir, Az'. Je n'ai pas ton charisme, ni ton autorité, ni ta position. Je n'ai pas de quoi changer le monde. Mais oui, ils méritent qu'on leur offre des moments comme ça. Tous ces petits trucs qui font que c'est cool très vivants. Mais il reste toujours un problème. Je n'ai personne avec qui les faire. »


Azrael poussa un profond soupir. Ce genre de compliments – qui étaient très rares chez Gillian – le mettait toujours profondément mal à l’aise. Il n’avait pas l’impression de faire preuve d’un charisme supérieur à la moyenne. Il n’était qu’un gamin gonflé d’orgueil qui croyait que sa voix importait plus que celle d’un autre. Son autorité était, la plupart du temps, illégitime et reposait sur le fait qu’il considérait les autres comme ses obligés. Quant à sa position… Il n’avait rien fait d’autre que se donner la peine de naître dans une puissante famille. Et à dire vrai, il aurait presque préféré voir le jour dans un cercle aux ambitions plus modestes.

Tiré de sa rêverie par le voix de Gillian qui l’invitait à le suivre, Azrael se leva à son tour et glissa un bras autour de la taille de la jeune femme avant de commencer à marcher en direction du parc. La nuit était encore chaude mais une légère bise venait leur fouetter le visage. Pensif, Az’ cherchait ses mots pour répondre le plus justement possible à la question de Caly. Dans 5 ans, il aurait 26 ans. Quel homme serait-il à ce moment de sa vie ?


« Eh bien… Nous aurons fini l’école, manifestement. J’aurai tenté de fuir le domaine familial pour prendre enfin mon autonomie et j’aurai probablement échoué. J’aurai commencé à travailler au Ministère, à un poste probablement plus important que ceux auxquels mon âge me donne droit. J’aurai définitivement rejoins les rangs du Seigneur des Ténèbres et chercherai par tous les moyens à m’attirer ses faveurs pour évincer peu à peu mon père. Une grande partie de la population de me respectera tandis que l’autre me craindra. »


Il prononçait ce discours d’une voix monocorde comme un enfant réciterait sa poésie.


« Et puis, j’épouserai probablement une fille au sang pur si ce n’est pas déjà fait puisque je ne suis même pas sûre que ce soit une question d’années. Elle me donnera des descendants sur qui je déverserai toute la colère et la frustration que j’aurais accumulée. »


Azrael marqua une pause et s’arrêta un instant pour lever la tête vers le ciel étoilé…. Avant de rajouter :


« Et puis… Peut-être qu’un jour mon fils aîné me tiendra tête pour sauver une enfant que j’aurais par avance condamnée. Alors je lui dirai de l’aimer de toutes ses forces et de fuir avec elle sitôt qu’ils seront en âge de le faire et avant qu’il ne soit trop tard… »
Revenir en haut Aller en bas
Sors ta baguette
Contenu sponsorisé


« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty
MessageSujet: Re: « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian   « Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian Empty

Revenir en haut Aller en bas
 

« Aimez ceux que vous commandez. Mais sans le leur dire. » PV Gillian

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 

 Sujets similaires

-
» Newton ϟ Tu m'aimes ? Non, mais t'es bonne quand même.
» L'histoire sans fin
Page 1 sur 2Aller à la page : 1, 2  Suivant

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Et Invidia Imperiat :: Poudlard :: Extérieur :: Lac-
Partagez cette page :

Créer un forum | ©phpBB | Forum gratuit d'entraide | Signaler un abus | Forum gratuit